Les Plus Lus

  • Silence et nuit des bois

    Il est plus d’un silence, il est plus d’une nuit, Car chaque solitude a son propre mystère : Les bois ont donc aussi leur façon de se taire Et d’être obscurs aux yeux que le rêve y conduit. On sent dans leur silence errer l’âme du bruit, Et dans leur nuit filtrer des sables de […] Plus

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  • Si j’étais Dieu

    Si j’étais Dieu, la mort serait sans proie, Les hommes seraient bons, j’abolirais l’adieu, Et nous ne verserions que des larmes de joie, Si j’étais Dieu. Si j’étais Dieu, de beaux fruits sans écorces Mûriraient, le travail ne serait plus qu’un jeu, Car nous n’agirions plus que pour sentir nos forces, Si j’étais Dieu. Si […] Plus

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  • Où vont-ils

    Sonnet. Ceux qui sont morts d’amour ne montent pas au ciel : Ils n’auraient plus les soirs, les sentiers, les ravines, Et ne goûteraient pas, aux demeures divines, Un miel qui du baiser pût effacer le miel. Ils ne descendent pas dans l’enfer éternel : Car ils se sont brûlés aux lèvres purpurines, Et l’ongle […] Plus

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  • Les vieilles maisons

    Je n’aime pas les maisons neuves : Leur visage est indifférent ; Les anciennes ont l’air de veuves Qui se souviennent en pleurant. Les lézardes de leur vieux plâtre Semblent les rides d’un vieillard ; Leurs vitres au reflet verdâtre Ont comme un triste et bon regard ! Leurs portes sont hospitalières, Car ces barrières […] Plus

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  • Le monde des âmes

    À R. Albaret. Newton, voyant tomber la pomme, Conçut la matière et ses lois : Oh ! surgira-t-il une fois Un Newton pour l’âme de l’homme ? Comme il est dans l’infini bleu Un centre où les poids se suspendent, Ainsi toutes les âmes tendent À leur centre unique, à leur Dieu. Et comme les […] Plus

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  • Cri perdu

    Sonnet. Quelqu’un m’est apparu très loin dans le passé :C’était un ouvrier des hautes Pyramides, Adolescent perdu dans ces foules timides Qu’écrasait le granit pour Chéops entassé. Or ses genoux tremblaient ; il pliait, harassé Sous la pierre, surcroît au poids des cieux torrides ; L’effort gonflait son front et le creusait de rides ; […] Plus

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  • Rouge ou Noire

    Sonnet. Pascal ! pour mon salut à quel dieu dois-je croire ? — Tu doutes ? crois au mien, c’est le moins hasardeux, Il est ou non : forcé d’avouer l’un des deux, Parie. À l’infini court la rouge ou la noire. Tu risques le plaisir pour l’immortelle gloire ; Contre l’éternité, le plus grand […] Plus

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  • La prière

    Sonnet. Je voudrais bien prier, je suis plein de soupirs ! Ma cruelle raison veut que je les contienne. Ni les vœux suppliants d’une mère chrétienne, Ni l’exemple des saints, ni le sang des martyrs, Ni mon besoin d’aimer, ni mes grands repentirs, Ni mes pleurs, n’obtiendront que la foi me revienne. C’est une angoisse […] Plus

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  • La pensée

    Un soir, vaincu par le labeur Où s’obstine le front de l’homme, Je m’assoupis, et dans mon somme M’apparut un bouton de fleur. C’était cette fleur qu’on appelle Pensée ; elle voulait s’ouvrir, Et moi je m’en sentais mourir : Toute ma vie allait en elle. Echange invisible et muet : À mesure que ses […] Plus

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  • Le dernier adieu

    Quand l’être cher vient d’expirer, On sent obscurément la perte, On ne peut pas encor pleurer : La mort présente déconcerte ; Et ni le lugubre drap noir, Ni le dies irae farouche, Ne donnent forme au désespoir : La stupeur clôt l’âme et la bouche. Incrédule à son propre deuil, On regarde au fond […] Plus

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  • Le long du quai

    Le long des quais les grands vaisseaux, Que la houle incline en silence, Ne prennent pas garde aux berceaux Que la main des femmes balance. Mais viendra le jour des adieux ; Car il faut que les femmes pleurent Et que les hommes curieux Tentent les horizons qui leurrent. Et ce jourlà les grands vaisseaux, […] Plus

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  • Au bord de l’eau

    S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe, Le voir passer ; Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace, Le voir glisser ; À l’horizon, s’il fume un toit de chaume, Le voir fumer ; Aux alentours, si quelque fleur embaume, S’en embaumer ; Si quelque fruit, où les abeilles goûtent, Tente, y […] Plus

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