Les Plus Lus

  • Pensée perdue

    Elle est si douce, la pensée, Qu’il faut, pour en sentir l’attrait, D’une vision commencée S’éveiller tout à coup distrait. Le cœur dépouillé la réclame ; Il ne la fait point revenir, Et cependant elle est dans l’âme, Et l’on mourrait pour la finir. À quoi pensais-je tout à l’heure ? À quel beau songe […] Plus

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  • Un rendez-vous

    Dans ce nid furtif où nous sommes, Ô ma chère âme, seuls tous deux, Qu’il est bon d’oublier les hommes, Si près d’eux ! Pour ralentir l’heure fuyante, Pour la goûter, il ne faut pas Une félicité bruyante ; Parlons bas. Craignons de la hâter d’un geste, D’un mot, d’un souffle seulement, D’en perdre, tant […] Plus

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  • La musique

    Ah ! chante encore, chante, chante ! Mon âme a soif des bleus éthers. Que cette caresse arrachante En rompe les terrestres fers ! Que cette promesse infinie, Que cet appel délicieux Dans les longs flots de l’harmonie L’enveloppe et l’emporte aux cieux ! Les bonheurs purs, les bonheurs libres L’attirent dans l’or de ta […] Plus

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  • Ce qui dure

    Le présent se fait vide et triste, Ô mon amie, autour de nous ; Combien peu de passé subsiste ! Et ceux qui restent changent tous. Nous ne voyons plus sans envie Les yeux de vingt ans resplendir, Et combien sont déjà sans vie Des yeux qui nous ont vus grandir ! Que de jeunesse […] Plus

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  • La chanson de l’air

    A l’Air, le dieu puissant qui soulève les ondes Et fouette les hivers, A l’Air, le dieu léger qui rend les fleurs fécondes Et sonores les vers, Salut ! C’est le grand dieu dont la robe flottante Fait le ciel animé ; Et c’est le dieu furtif qui murmure à l’amante : ‘Voici le bienaimé.’ […] Plus

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  • Ah ! le cours de mes ans…

    Ah ! le cours de mes ans ne peut que faire envie : Je ne maudirai pas le jour où je suis né. Si Dieu m’a fait souffrir, il m’a beaucoup donné, Je ne me plaindrai pas d’avoir connu la vie. De la félicité que j’avais poursuivie Le trop vaste horizon s’est aujourd’hui borné, J’attends, […] Plus

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  • Les Danaïdes

    Sonnet. Toutes, portant l’amphore, une main sur la hanche, Théano, Callidie, Amymone, Agavé, Esclaves d’un labeur sans cesse inachevé, Courent du puits à l’urne où l’eau vaine s’épanche. Hélas ! le grès rugueux meurtrit l’épaule blanche, Et le bras faible est las du fardeau soulevé : « Monstre, que nous avons nuit et jour abreuvé, […] Plus

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  • Aux amis inconnus

    Ces vers, je les dédie aux amis inconnus, À vous, les étrangers en qui je sens des proches, Rivaux de ceux que j’aime et qui m’aiment le plus, Frères envers qui seuls mon coeur est sans reproches Et dont les coeurs au mien sont librement venus. Comme on voit les ramiers sevrés de leurs volières […] Plus

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  • Tout ou Rien

    Sonnet. J’ai deux tentations, fortes également, Le duvet de la rose et le crin du cilice : Une rose du moins qui jamais ne se plisse, Un cilice qui morde opiniâtrement ; Car les répits ne font qu’attiser le tourment, Et le plus léger trouble est le pire supplice, S’il traverse la vie aux heures […] Plus

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  • La voie lactée

    Aux étoiles j’ai dit un soir : « Vous ne paraissez pas heureuses ; Vos lueurs, dans l’infini noir, Ont des tendresses douloureuses ; « Et je crois voir au firmament Un deuil blanc mené par des vierges Qui portent d’innombrables cierges Et se suivent languissamment. « Êtes-vous toujours en prière ? Êtes-vous des astres […] Plus

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  • Peur d’avare

    Soudain je t’ai si fort pressée Pour sentir ton cœur bien à moi, Que je t’en ai presque blessée, Et tu m’as demandé pourquoi. Un mot, un rien, m’a tout à l’heure Fait étreindre ainsi mon trésor, Comme, au moindre vent qui l’effleure, L’avare en hâte étreint son or ; La porte de sa cave […] Plus

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  • Il y a longtemps

    Sonnet. Vous me donniez le bras, nous causions seuls tous deux, Et les cœurs de vingt ans se font signe bien vite ; J’en suis encore ému, fille blonde aux yeux bleus ; Mais vous souviendrez-vous de ma courte visite ? Hélas ! se souvient-on d’un souffle parasite Qui n’a fait que passer pour baiser […] Plus

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