Les Plus Lus

  • La Muse

    La muse est un oiseau, disait un maître ancien. Auguste Vacquerie. Près du ruisseau, sous la feuillée, Menons la Muse émerveillée Chanter avec le doux roseau, Puisque la Muse est un oiseau. Puisque la Muse est un oiseau, Gardons que quelque damoiseau N’apprenne ses chansons nouvelles Pour aller les redire aux belles. Un méchant aux […] Plus

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  • La belle Véronique

    Ce fut un beau souper, ruisselant de surprises. Les rôtis, cuits à point, n’arrivèrent pas froids ; Par ce beau soir d’hiver, on avait des cerises Et du johannisberg, ainsi que chez les rois. Tous ces amis joyeux, ivres, fiers de leurs vices, Se renvoyaient les mots comme un clair tambourin ; Les dames, cependant, […] Plus

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  • À Olympio

    C’est peu qu’avec son lait une mère amazone M’ait fait sucer encor cet orgueil qui t’étonne. Racine. O poëte ! courbé sur mon œuvre lyrique, Ambitieux du ciel, Je veux savoir par moi la hauteur chimérique Où peut monter Babel. Je ferai fourmiller dans mes architectures, Tenace en mon dessein, Le chœur éblouissant des mille […] Plus

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  • Ballade à la gloire du Lys

    Muse au front d’or, farouche Aganippide, Je chanterai le Lys, aux Dieux pareil, Le Lys charmant, le Lys au coeur splendide. Dès qu’il fleurit, la Nature en éveil, Comme à son roi, lui demande conseil. Couche de nacre où s’éveille l’Aurore, Noble palais que bat la mer sonore, Blanc coudrier qui sait plaire à Phyllis, […] Plus

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  • Le Thé

    Miss Ellen, versez-moi le Thé Dans la belle tasse chinoise, Où des poissons d’or cherchent noise Au monstre rose épouvanté. J’aime la folle cruauté Des chimères qu’on apprivoise : Miss Ellen, versez-moi le Thé Dans la belle tasse chinoise. Là, sous un ciel rouge irrité, Une dame fière et sournoise Montre en ses longs yeux […] Plus

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  • À ma mère

    Ô ma mère et ma nourrice ! Toi dont l’âme protectrice Me fit des jours composés Avec un bonheur si rare, Et qui ne me fus avare Ni de lait ni de baisers ! Je t’adore, sois bénie. Tu berças dans l’harmonie Mon esprit aventureux, Et loin du railleur frivole Mon Ode aux astres s’envole […] Plus

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  • Leïla

    Tu as loué Leïla en rimes qui, par leur enchaînement, donnent l’idée d’une étoffe rayée d’Yémen. Traduction d’un poème arabe, Notes des Orientales. Il semble qu’aux sultans Dieu même Pour femmes donne ses houris. Mais, pour moi, la vierge qui m’aime, La vierge dont je suis épris, Les sultanes troublent le monde Pour accomplir un […] Plus

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  • L’Odéon

    Le mur lui-même semble enrhumé du cerveau. Bocage a passé là. L’Odéon, noir caveau, Dans ses vastes dodécaèdres Voit verdoyer la mousse. Aux fentes des pignons Pourrissent les lichens et les grands champignons Bien plus robustes que des cèdres. Tout est désert. Mais non, suspendu, sans clocher, Le grand nez de Lucas fend l’air comme […] Plus

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  • L’Automne

    Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil, Embrase le coteau vermeil Que la vigne pare et festonne. Père, tu rempliras la tonne Qui nous verse le doux sommeil ; Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil. Déjà la Nymphe qui s’étonne, Blanche de la nuque à l’orteil, Rit aux […] Plus

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  • La Forêt

    C’est la forêt sauvage où tout un monde grouille, Où l’obscurité sombre et vaste se verrouille Et fait dans la nuit noire une plus noire nuit; Où tout menace, où tout se hérisse, où tout nuit, Où tandis que les yeux devinent des cavernes, On entend vaguement bouillonner les Avernes. Là, dans cette funèbre et […] Plus

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  • Les Roses

    Vierges de dix-huit ans, dénouez vos ceintures ! Versez, versez à flots vos larmes encor pures, Penchez votre cœur plein et votre front si beau, Dépouillez les rosiers pour orner un tombeau. La plus belle de vous est maintenant une ombre. C’était pour ruisseler dans la demeure sombre Que ses doux cheveux d’or, pleins de […] Plus

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