Les Plus Lus

  • Carpe Diem…

    Cueille ce triste jour d’hiver sur la mer grise, D’un gris doux, la terre est bleue et le ciel bas Semble tout à la fois désespéré et tendre; Et vois la salle de la petite auberge Si gaie et si bruyante en été, les dimanches, Et où nous sommes seuls aujourd’hui, venus De Naples, non […] Plus

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  • L’Ancienne Gare de Cahors

    Voyageuse ! ô cosmopolite ! à présent Désaffectée, rangée, retirée des affaires. Un peu en retrait de la voie, Vieille et rose au milieu des miracles du matin, Avec ta marquise inutile Tu étends au soleil des collines ton quai vide (Ce quai qu’autrefois balayait La robe d’air tourbillonnant des grands express) Ton quai silencieux […] Plus

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  • Thalassa

    Couché sur le divan au fond de la cabine (Bercé comme une poupée aux bras d’une fillette folle Par le tangage et le roulis — gros temps), J’ai sur l’âme un cercle lumineux : le hublot, Comme une vitrine de boutique où l’on vendrait la mer; Et, à demi sommeillant, je rêve De construire, dans […] Plus

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  • Musique Apres une Lecture

    Assez de mots, assez de phrases! ô vie réelle, Sans art et sans métaphores, sois à moi. Viens dans mes bras, sur mes genoux, Viens dans mon cœur, viens dans mes vers, ma vie. Je te vois devant moi, ouverte, interminable, Comme une rue du Sud béni, étroite et chaude, Et tortueuse entre des maisons […] Plus

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  • Trafalgar Square la Nuit

    Ne sens-tu pas, jeune mendiante, qu’il est beau, Que c’est une chose précieuse, d’être là, Errant dans ce désert architectural Au milieu de la plus grande ville du monde, sous les astres Perpendiculaires, astres malins, clignotants, Réverbères embués de la cité céleste? Ne songe plus à ta faim, mais joue A deviner les lions couchés […] Plus

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  • Centomani

    Un détour de la route et ce Basento funèbre, Dans ce pays stérile, âpre, où, sur des collines, Au loin, s’étendent de noires forêts pourrissantes. Sur les interminables plateaux, pas un seul arbre, Des cirques, des vallées vastes, sans verdure, Où stagnent, avec des reflets de plomb, des eaux infernales Issues des crevasses des lointaines […] Plus

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  • L’Eterna Voluttà

    Nulle des choses les plus douces : Ni le parfum des fleurs décomposées, Ni de la musique en pleine mer, Ni l’évanouissement bref De la chute des escarpolettes (Les yeux fermés, les jambes bien tendues), Ni une main tiède et caressante dans mes cheveux M’emplissant le crâne de mille petits démons* Semblables à des pensées […] Plus

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  • Ma Muse

    Je chante l’Europe, ses chemins de fer et ses théâtres Et ses constellations de cités, et cependant J’apporte dans mes vers les dépouilles d’un nouveau monde : Des boucliers de peaux peints de couleurs violentes, Des filles rouges, des canots de bois parfumés, des perroquets, Des flèches empennées de vert, de bleu, de jaune, Des […] Plus

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  • Vœux du Poète

    Lorsque je serai mort depuis plusieurs années, Et que dans le brouillard les cabs se heurteront, Comme aujourd’hui (les choses n’étant pas changées) Puissé-je être une main fraîche sur quelque front! Sur le front de quelqu’un qui chantonne en voiture Au long de Brompton Road, Marylebone ou Holborn, Et regarde en songeant à la littérature […] Plus

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  • Le Don de Soi-Même

    Je m’offre à chacun comme sa récompense; Je vous la donne même avant que vous l’ayez méritée. Il y a quelque chose en moi, Au fond de moi, au centre de moi, Quelque chose d’infiniment aride Comme le sommet des plus hautes montagnes; Quelque chose de comparable au point mort de la rétine, Et sans […] Plus

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  • Scheveningue, Morte-Saison

    Dans le clair petit bar aux meubles bien cirés, Nous avons longuement bu des boissons anglaises; C’était intime et chaud sous les rideaux tirés. Dehors le vent de mer faisait trembler les chaises. On eût dit un fumoir de navire ou de train : J’avais le cœur serré comme quand on voyage; J’étais tout attendri, […] Plus

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  • Chant de la Variéte Visible

    Je chante l’Ungrund primordial et omniprésent. Je tiens dans mes mains de prodigieuses étoiles vertes; J’ai cueilli toutes les fleurs grises de la mer; Je suis né de l’amour anonyme de la Sagesse; J’apporte le sourire le plus naïf de la vie, Une volupté toute neuve au monde, Et les roses incomparables de la mort. […] Plus

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