Les Plus Lus

  • BofBof

    L’art poétique (Chant III)

    Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux ; D’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la Tragédie en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les douleurs, D’Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous […] Plus

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  • Pâques à New-York

    Seigneur, c’est aujourd’hui le jour de votre Nom, J’ai lu dans un vieux livre la geste de votre Passion, Et votre angoisse et vos efforts et vos bonnes paroles Qui pleurent dans le livre, doucement monotones. Un moine d’un vieux temps me parle de votre mort. Il traçait votre histoire avec des lettres d’or Dans […] Plus

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  • Un pauvre honteux

    Il l’a tirée De sa poche percée L’a mise sous ses yeux ; Et l’a bien regardée En disant : ‘ Malheureux ! ‘ Il l’a soufflée De sa bouche humectée ; Il avait presque peur D’une horrible pensée Qui vint le prendre au coeur. Il l’a mouillée D’une larme gelée Qui fondit par hasard […] Plus

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  • Le cheval

    Je l’avais saisi par la bride ; Je tirais, les poings dans les noeuds, Ayant dans les sourcils la ride De cet effort vertigineux. C’était le grand cheval de gloire, Né de la mer comme Astarté, À qui l’aurore donne à boire Dans les urnes de la clarté ; L’alérion aux bonds sublimes, Qui se […] Plus

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  • A New York

    (pour un orchestre de jazz : solo de trompette) – I – New York ! D’abord j’ai été confondu par ta beauté, ces grandes filles d’or aux jambes longues. Si timide d’abord devant tes yeux de métal bleu, ton sourire de givre Si timide. Et l’angoisse au fond des rues à gratte-ciel Levant des yeux […] Plus

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  • Les Rois Mages

    Ils perdirent l’étoile, un soir ; pourquoi perdon L’étoile ? Pour l’avoir parfois trop regardée, Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée, Tracèrent sur le sol des cercles au bâton. Ils firent des calculs, grattèrent leur menton, Mais l’étoile avait fuit, comme fuit une idée. Et ces hommes dont l’âme eût soif d’être […] Plus

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  • Je travaille

    Amis, je me remets à travailler ; j’ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j’écris ; J’écris des vers, j’écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m’ôter du mensonge, Du mal, de l’égoïsme et de l’erreur ; j’entends Bruire en moi le gouffre obscur des […] Plus

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  • Le café

    Il est une liqueur, au poëte plus chère, Qui manquait à Virgile, et qu’adorait Voltaire ; C’est toi, divin café, dont l’aimable liqueur Sans altérer la tête épanouit le coeur. Aussi, quand mon palais est émoussé par l’âge, Avec plaisir encor je goûte ton breuvage. Que j’aime à préparer ton nectar précieux ! Nul n’usurpe […] Plus

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  • La bonne soirée

    Quel temps de chien ! – il pleut, il neige ; Les cochers, transis sur leur siège, Ont le nez bleu. Par ce vilain soir de décembre, Qu’il ferait bon garder la chambre, Devant son feu ! A l’angle de la cheminée La chauffeuse capitonnée Vous tend les bras Et semble avec une caresse Vous […] Plus

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  • Porteuse sans fardeau

    Comme un esprit qui reviendrait à intervalles réguliers tant leur maintien est le même et n’appartient qu’à elles et tant elles semblent portées par le même rythme, des jeunes filles de couleur passent souvent seules et chacune est la seule à qui Baudelaire semble avoir pensé tant l’idée qu’il en donne est irremplaçable : Avec […] Plus

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