Les Plus Lus

  • Petit Paul

    Sa mère en le mettant au monde s’en alla. Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ? Pourquoi tuer la mère en laissant l’enfant vivre ? Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ? Car le père était jeune, il se remaria. Un an, c’est bien petit pour être paria ; Et […] Plus

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  • L’art poétique (Chant I)

    C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur. S’il ne sent point du Ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. Ô vous donc qui, […] Plus

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  • La vie aux champs

    Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je médite ou j’écoute. Pourtant, si quelqu’un veut m’accompagner […] Plus

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  • Lune

    Comme aux Cieux elle étincela, Je la contemplai d’un oeil mâle, Et la Lune me fit de la Peine, tant je la voyais pâle. Elle souffrait, j’en étais sûr, Et sa face, comme assoupie, Ressemblait à ce papier sur Lequel on fait de la copie. Au haut des célestes pourpris, Avec ses pâleurs d’avalanche Et […] Plus

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  • Le maître d’études

    Ne le tourmentez pas, il souffre. Il est celui Sur qui, jusqu’à ce jour, pas un rayon n’a lui ; Oh ! ne confondez pas l’esclave avec le maître ! Et, quand vous le voyez dans vos rangs apparaître, Humble et calme, et s’asseoir la tête dans ses mains, Ayant peut-être en lui l’esprit des […] Plus

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  • Le joujou du pauvre

    Je veux donner l’idée d’un divertissement innocent. Il y a si peu d’amusements qui ne soient pas coupables ! Quand vous sortirez le matin avec l’intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions à un sol, — telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons […] Plus

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  • L’or

    Je suis l’or, simulacre étrange de la vie, Mode ultime de l’énergie Que l’homme, prolongeant l’élan primordial, Conçut pour insuffler une âme subalterne À la matière qu’il gouverne, À ses créations de fibre et de métal. Je circule parmi les rêves Et ceux que je touche se lèvent Matérialisés en fantasques moissons D’œuvres d’art, de […] Plus

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  • Le tombeau d’Edgar Poe

    Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change, Le Poète suscite avec un glaive nu Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu Que la mort triomphait dans cette voix étrange ! Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange Donner un sens plus pur aux mots de la tribu Proclamèrent très haut le sortilège bu […] Plus

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  • L’ascension humaine

    Tandis qu’au loin des nuées, Qui semblent des paradis, Dans le bleu sont remuées, Je t’écoute, et tu me dis : « Quelle idée as-tu de l’homme, « De croire qu’il aide Dieu ? « L’homme est-il donc l’économe « De l’eau, de l’air et du feu ? « Est-ce que, dans son armoire, « […] Plus

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  • Quelques mots à un autre

    On y revient ; il faut y revenir moi-même. Ce qu’on attaque en moi, c’est mon temps, et je l’aime. Certes, on me laisserait en paix, passant obscur, Si je ne contenais, atome de l’azur, Un peu du grand rayon dont notre époque est faite. Hier le citoyen, aujourd’hui le poète ; Le « romantique […] Plus

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  • À l’homme qui a livré une femme

    Ô honte ! ce n’est pas seulement cette femme, Sacrée alors pour tous, faible cœur, mais grande âme, Mais c’est lui, c’est son nom dans l’avenir maudit, Ce sont les cheveux blancs de son père interdit, C’est la pudeur publique en face regardée Tandis qu’il s’accouplait à son infâme idée, C’est l’honneur, c’est la foi, […] Plus

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  • L’attente

    Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heure A je ne sais quel poids impossible à porter. Je sens languir mon cœur, qui cherche à me quitter, Et ma tête se penche, et je souffre et je pleure. Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir, Je tressaille, j’écoute… et j’espère immobile ; […] Plus

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