Les Plus Lus

  • Le Cimetière marin

    Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée Ô récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d’imperceptible écume, Et quelle paix semble […] Plus

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  • L’insinuant

    Ô courbes, méandre, Secrets du menteur, Est-il art plus tendre Que cette lenteur? Je sais où je vais, Je t’y veux conduire, Mon dessein mauvais N’est pas de te nuire… Quoique souriante En pleine fierté, Tant de liberté Te désoriente? Ô Courbes, méandres, Secrets du menteur, Je veux faire attendre Le mot le plus tendre. […] Plus

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  • Au Bois Dormant

    La princesse, dans un palais de rose pure, Sous les murmures, sous la mobile ombre dort, Et de corail ébauche une parole obscure Quand les oiseaux perdus mordent ses bagues d’or. Elle n’écoute ni les gouttes, dans leurs chutes, Tinter d’un siècle vide au lointain le trésor, Ni, sur la forêt vague, un vent fondu […] Plus

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  • La Pythie

    A Pierre Louys. Hoec effata silet; pallor simul occupat ora. Virgile, AEn, IV. La Pythie, exhalant la flamme De naseaux durcis par l’encens, Haletante, ivre, hurle!… l’âme Affreuse, et les flancs mugissants! Pâle, profondément mordue, Et la prunelle suspendue Au point le plus haut de l’horreur, Le regard qui manque à son masque S’arrache vivant […] Plus

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  • Les Grenades

    Dures grenades entr’ouvertes Cédant à l’excès de vos grains, Je crois voir des fronts souverains Éclatés de leurs découvertes! Si les soleils par vous subis, Ô grenades entre-bâillées Vous ont fait d’orgueil travaillées Craquer les cloisons de rubis, Et que si l’or sec de l’écorce À la demande d’une force Crève en gemmes rouges de […] Plus

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  • Le Sylphe

    Ni vu ni connu Je suis le parfum Vivant et défunt Dans le vent venu! Ni vu ni connu Hasard ou génie? À peine venu La tâche est finie! Ni lu ni compris? Aux meilleurs esprits Que d’erreurs promises! Ni vu ni connu, Le temps d’un sein nu Entre deux chemises! Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Ébauche d’un serpent

    A Henri Ghéon. Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde, Et mon triangle d’émeraude Tire sa langue à double fil… Bête que je suis, mais bête aiguë, De qui le venin quoique vil Laisse loin […] Plus

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  • Un Feu Distinct…

    Un feu distinct m’habite, et je vois froidement La violente vie illuminée entière… Je ne puis plus aimer seulement qu’en dormant Ses actes gracieux mélangés de lumière. Mes jours viennent la nuit me rendre des regards, Après le premier temps de sommeil malheureux; Quand le malheur lui-même est dans le noir épars Ils reviennent me […] Plus

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  • Le rameur

    A André Lebey. Penché contre un grand fleuve, infiniment mes rames M’arrachent à regret aux riants environs; Âme aux pesantes mains, pleines des avirons, Il faut que le ciel cède au glas des lentes lames. Le coeur dur, l’oeil distrait des beautés que je bats, Laissant autour de moi mûrir des cercles d’onde, Je veux […] Plus

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  • Les Pas

    Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus! Dieux!… tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, À l’habitant de […] Plus

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  • Aurore

    A Paul Poujaud. La confusion morose Qui me servait de sommeil, Se dissipe dès la rose Apparence du soleil. Dans mon âme je m’avance, Tout ailé de confiance: C’est la première oraison! À peine sorti des sables, Je fais des pas admirables Dans les pas de ma raison. Salut! encore endormies À vos sourires jumeaux, […] Plus

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  • La Fausse Morte

    Humblement, tendrement, sur le tombeau charmant Sur l’insensible monument, Que d’ombres, d’abandons, et d’amour prodiguée, Forme ta grâce fatiguée, Je meurs, je meurs sur toi, je tombe et je m’abats, Mais à peine abattu sur le sépulcre bas, Dont la close étendue aux cendres me convie, Cette morte apparente, en qui revient la vie, Frémit, […] Plus

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