Les Plus Lus

  • Tristesse d’Olympio

    Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes. Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes Sur la terre étendu, L’air était plein d’encens et les prés de verdures Quand il revit ces lieux où par tant de blessures Son cœur s’est répandu ! L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine […] Plus

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  • Arbres

    En argot les hommes appellent les oreilles des feuilles c’est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique mais la languie verte des arbres est un argot bien plus ancien Qui peut savoir ce qu’ils disent lorsqu’ils parlent des humains Les arbres parlent arbre comme les enfants parlent enfant Quand un enfant de […] Plus

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  • Rue de seine

    Rue de Seine dix heures et demie le soir au coin d’une autre rue un homme titube… un homme jeune avec un chapeau un imperméable une femme le secoue… elle le secoue et elle lui parle et il secoue la tête son chapeau est tout de travers et le chapeau de la femme s’apprête à […] Plus

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  • Le temps des noyaux

    Soyez prévenus vieillards soyez prévenus chefs de famille le temps où vous donniez vos fils à la patrie comme on donne du pain aux pigeons ce temps-là ne reviendra plus prenez-en votre parti c’est fini le temps des cerises ne reviendra plus et le temps des noyaux non plus inutile de gémir allez plutôt dormir […] Plus

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  • Madrid 1936

    Madrid seule et solennelle, Juillet t’avait surprise avec ta joie De rayon de miel pauvre ; claire était ta rue, Clairs étaient tes songes. Un hoquet noir De généraux, une vague De soutanes rageuses Rompit entre tes genoux Ses eaux boueuses et leurs ruisseaux de fange. Les yeux encore tout meurtris de sommeil, Avec un […] Plus

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  • Printemps

    Tout rayonne, tout luit, tout aime, tout est doux ; Les oiseaux semblent d’air et de lumière fous ; L’âme dans l’infini croit voir un grand sourire. À quoi bon exiler, rois ? à quoi bon proscrire ? Proscrivez-vous l’été ? m’exilez-vous des fleurs ? Pouvez-vous empêcher les souffles, les chaleurs, Les clartés, d’être là, […] Plus

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  • La chambre de la châtelaine

    « Délivrez-moi de ma lourde parure ; Ces longs habits, cette riche coiffure, Doublent encore la fatigue du soir. L’heure s’avance, et déjà du manoir Les murs épais sont enveloppés d’ombre. Seuls, du soldat veillant dans la nuit sombre, Les pas égaux font retentir les tours ; Hâtez-vous donc, prêtez-moi vos secours ! Je veux […] Plus

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