Edmond Rostand

Edmond Eugène Alexis Rostand est un dramaturge français.

Issu d’une famille bourgeoise commerçante et banquière, il passe plus de vingt-deux étés à Luchon, qui lui inspire ses premières œuvres. Il y écrit notamment une pièce de théâtre en 1888, “Le Gant rouge”, et surtout un volume de poésie en 1890, “Les Musardises”. C’est dans cette station thermale et touristique qu’il se lie d’amitié avec un homme de lettres luchonais, Henry de Gorsse avec lequel il partage le goût pour la littérature.

Après des premières études au lycée de sa ville natale, il les complète à Paris au collège Stanislas. Muni de son baccalauréat, son père le dirige vers l’école de Droit car il souhaite en faire un diplomate. Il passe sa licence, puis s’inscrit au barreau sans y exercer avant de se décider à se consacrer à la poésie.

En 1888, il fonde avec son ami Maurice Froyez le “Club des natifs du premier avril”.

Le 8 avril 1890, Edmond épouse Rosemonde, poétesse elle aussi. Ils auront deux fils, Maurice, né en 1891, et Jean, né en 1894. Or, Edmond quitte Rosemonde en 1915 pour son dernier amour, l’actrice Mary Marquet.

Edmond Rostand obtient son premier succès en 1894 avec “Les Romanesques”, pièce en vers présentée à la Comédie-Française, mais le triomphe vient avec “Cyrano de Bergerac”, dès la première en 1897. En 1900, il connaît un nouveau succès avec “L’Aiglon”.

Mal remis d’une pleurésie après la première représentation de cette pièce, il part, quelques mois après, en convalescence à Cambo-les-Bains. Séduit par le lieu, il y acquiert des terrains sur lesquels il fait édifier sa résidence, la villa Arnaga. Dans les années 1910, il collabore à La Bonne Chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel.

Pendant plusieurs années, il travaille irrégulièrement à la pièce “Chantecler”, dont la première a lieu le 7 février 1910. Après son relatif insuccès critique, Rostand ne fait plus jouer de nouvelles pièces. À partir de 1914, il s’implique fortement dans le soutien aux soldats français.

Associé au courant néoromantique, ses pièces offraient au public une alternative au théâtre naturaliste, populaire à la fin du XIXe siècle.