Les Plus Lus

  • Chemin de halage

    Aux deux rives de l’eau, paysage tremblant, Sur la berge encaissée où leur ampleur tient juste, Des arbres, dont le tronc au sol rude s’incruste Agitent leurs rameaux sans feuilles, d’un bruit lent. Des percherons trapus tirent du col, soufflant Le brouillard enflammé d’une haleine robuste. Large, bien que petit, d’épaules et de buste, Le […] Plus

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  • L’eau coulait au bord des prés

    L’eau coulait au bord des prés, Loin de nos mélancolies. — Les gazons sont diaprés. Toutes les fleurs sont jolies. Tu te souviens, les oiseaux Chantaient des épithalames, Et les tiges des roseaux Frissonnaient comme nos âmes. Nous fûmes de longs instants Sans parole et sans sourire… Point de baisers ! — Le printemps N’eut […] Plus

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  • Le cloître

    Ont-ils le droit, ceux-là qui s’évadent du monde Pris de peur et front bas, comme d’un mauvais lieu, D’éteindre leur raison comme on éteint le feu, Et de faire la paix dans leur âme qui gronde ? A regarder sans fin l’obscurité profonde, Ils ont cru qu’ils verraient plus clair dans le ciel bleu. Mais […] Plus

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  • Soleil couchant

    Le disque glorieux tombant dans les flots roux Éclabousse d’éclairs le mur de la falaise ; Il semble que dans l’air apaisé tout se taise, Et que la mer farouche endorme son courroux. La vague, avec un son mélancolique et doux, Se gonfle en frissonnant sous le vent qui la baise, Et scintille aux derniers […] Plus

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  • Flava Ceres

    La terre est une épouse épanouie et mûre. Le blé, pareil à l’or, lui fait des cheveux blonds Qu’elle secoue au vent, étincelants et longs, Les arbres ont des fruits pesants plein leur ramure. Le bon grain dur et jaune a crevé son armure, Et saura nous payer pour ce que nous valons : Les […] Plus

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  • La lettre

    Chère épave d’amour ! Se peut-il qu’on oublie ! Oh ! ne laissez jamais le doux être adoré, Pleurant et souriant, dire : « Je reviendrai. » Ceux-là qui s’étaient joints, l’absence les délie. Petite lettre écrite avec mélancolie Un jour qu’elle était lasse et qu’elle avait pleuré ! Avril a ces tons frais de […] Plus

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  • La ville

    Nos coteaux, les plus purs de tous et les plus doux, Que, n’eût été la Grèce, auraient choisis les faunes, Au bas de leurs sentiers poudrés de sables jaunes Ont comme une hydre énorme éparse à leurs genoux. La Ville nous fascine, étant moins près de nous, Avec ses tours aussi royales que des trônes […] Plus

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  • Métamorphoses

    Ô salubre et fécond engrais des trépassés ! Ferment mystérieux des sèves éternelles, Nous te composerons, pourritures charnelles, Sous les gazons plus verts pêle-mêle entassés. Quand nous aurons dormi, rigides et glacés, Dans la terre, plus près des ardentes mamelles, Nous nous réveillerons oiseaux avec des ailes, Ou chênes forts, du sein de la fange […] Plus

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  • Un jour nous étions en bateau

    Un jour nous étions en bateau : Elle voulut manger des mûres. — Le bord, c’est presque le coteau, Avec les bois pleins de murmures. Vous savez quels soleils charmants Tombent à midi sur nos plaines. — Penchée en de fins mouvements. Toute rouge, les deux mains pleines, Parmi les feuillages brisés Où quelque merle […] Plus

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  • Vénus

    Le feuillage lascif et chaud brûle les ailes Des oiseaux dont le chœur éclate dans la nuit ; Le rossignol redit cent fois : les fleurs sont belles. L’oiseau qui ne sait pas de chansons fait du bruit. L’amour fait palpiter sous leurs robes nouvelles Le buisson qui gazouille et l’insecte qui luit, Et, des […] Plus

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  • Du temps que tu fus tout mon bien

    Du temps que tu fus tout mon bien, Ô tête bien-aimée et folle, Par caprice tu voulais bien Voir à mon front une auréole. Dans les tableaux, une nimbe d’or Luit sur la tête des apôtres ; Nous n’avons pas ce beau décor : Nous sommes faits comme les autres. Les sonnets les plus triomphants […] Plus

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  • Lettre

    Que fais-tu là, chère attendue ? L’ennui fâcheux vient-il souvent Rendre à ton doux esprit rêvant Une longue visite indue ? Fais-tu des voyages charmants Aux pays où l’amour habite Avec les héros de romans ? Comment vas-tu, chère petite ? Moi, je vais très bien, — seulement Je vais très mal aussi. Ta bouche […] Plus

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