Les Plus Lus

  • Le Feu follet

    Par une nuit d’orage et sous un ciel en deuil, Parfois le paysan qui sort d’une veillée Aperçoit au détour de la route mouillée Un feu follet énorme et fixe comme un œil. S’il s’avance, domptant son effroi par orgueil, Le feu recule et semble, au fond de la feuillée, Par la brise de mer […] Plus

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  • Le fils des armures

    Tous les ducs morts sont là, gloire d’acier vêtue, Depuis Othon le Saint jusqu’à Job le Frugal ; Et devant eux, riant son rire musical, L’enfant à soulever des armes s’évertue. Chaque armure, où l’aïeul se survit en statue Sous la fière couronne et le cimier ducal, Joyeuse reconnaît d’un regard amical Sa race, qui […] Plus

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  • Les Aïeules

    À la fin de juillet les villages sont vides. Depuis longtemps déjà des nuages livides, Menaçant d’un prochain orage à l’occident, Conseillaient la récolte au laboureur prudent. Donc voici la moisson, et bientôt la vendange ; On aiguise les faux, on prépare la grange, Et tous les paysans, dès l’aube rassemblés, Joyeux vont à la […] Plus

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  • Prologue

    Bonjour, lecteurs. On me propose Et j’accepte, – oh ! les étourdis ! De vous parler tous les lundis Et même pas toujours en prose. La causerie est cependant Chose insaisissable et légère Ainsi que l’ombre passagère D’un nuage sur un étang. Causer en vers, c’est l’art suprême ; Et, pour m’apprendre mon état, Il […] Plus

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  • Simple ambition

    Être un modeste croque-notes Donnant des leçons de hasard, Qui court Paris en grosses bottes, Mais qui comprend Gluck et Mozart ; Avoir quelque part un vieux maître ; Aimer sa fille ; et, chaque soir, Brosser son vieil habit et mettre Du linge pour aller les voir ; Ils logent loin ! Faire une […] Plus

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  • Sur la vestale d’Aizelin

    Sous l’œil de la louve d’airain, Ne t’endors pas indifférente. Ranime la flamme mourante, Vestale, songe au feu divin. Car, s’il devait s’éteindre enfin, Rome serait dans l’épouvante, Et l’on t’enterrerait vivante, Condamnée à mourir de faim. Ainsi nous veillons, dans notre âme, Sur l’honneur, pure et noble flamme. Mais parfois — cela fait frémir […] Plus

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  • Une ancienne coutume

    A Tolède, c’était une ancienne coutume Qu’avant de prendre enfin le titre d’ouvrier, Pendant toute une nuit, chaque élève armurier Veillât près du fourneau qui rougeoie et qui fume. Il façonnait alors un chef-d’œuvre d’acier Souple comme un marteau, léger comme une plume, Et gravait sur l’estoc encor chaud de l’enclume Le nom du maître […] Plus

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  • Vitrail

    Sur un fond d’or pâli, les saints rouges et bleus Qu’un plomb noir délimite en dessins anguleux, Croisant les bras, levant au ciel un œil étrange : Marc, brun, près du lion ; Mathieu, roux, près de l’ange Et Jean, tout rose, avec l’oiseau des empereurs ; Luc, et son bœuf, qui fait songer aux […] Plus

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  • Mois de mars

    Parfois un caprice te prend, Méchante amie, et tu me boudes, Et sur le balcon tu t’accoudes Malgré l’eau qui tombe à torrent. Mais, vois-tu ! Mars, avec ses grêles A qui succède un gai soleil, Chère boudeuse, est tout pareil A nos fugitives querelles. Tels ces oiseaux, pauvres petits, Sous ce fronton, pendant l’averse, […] Plus

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  • Chanson d’exil

    Triste exilé, qu’il te souvienne Combien l’avenir était beau, Quand sa main tremblait dans la tienne Comme un oiseau, Et combien ton âme était pleine D’une bonne et douce chaleur, Quand tu respirais son haleine Comme une fleur ! Mais elle est loin, la chère idole, Et tout s’assombrit de nouveau ; Tu sais qu’un […] Plus

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  • Champêtres et lointains quartiers, je vous préfère

    Champêtres et lointains quartiers, je vous préfère Sans doute par les nuits d’été, quand l’atmosphère S’emplit de l’odeur forte et tiède des jardins ; Mais j’aime aussi vos bals en plein vent d’où, soudains, S’échappent les éclats de rire à pleine bouche, Les polkas, le hochet des cruchons qu’on débouche, Les gros verres trinquant sur […] Plus

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  • Mai

    Depuis un mois, chère exilée, Loin de mes yeux tu t’en allas, Et j’ai vu fleurir les lilas Avec ma peine inconsolée. Seul, je fuis ce ciel clair et beau Dont l’ardente effluve me trouble, Car l’horreur de l’exil se double De la splendeur du renouveau. En vain j’entends contre les vitres, Dans la chambre […] Plus

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