Sur la vestale d’Aizelin

Sous l’œil de la louve d’airain,
Ne t’endors pas indifférente.
Ranime la flamme mourante,
Vestale, songe au feu divin.

Car, s’il devait s’éteindre enfin,
Rome serait dans l’épouvante,
Et l’on t’enterrerait vivante,
Condamnée à mourir de faim.

Ainsi nous veillons, dans notre âme,
Sur l’honneur, pure et noble flamme.
Mais parfois — cela fait frémir ! —

Nous sentons, comme la vestale
Prise d’une langueur fatale,
La conscience s’endormir.

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François Coppée Apprenti Poète

Par François Coppée

François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français.

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