Les Plus Lus

  • Ægri somnia

    On a congé parfois dans ce Paris étrange, Et l’on peut oublier le bruit, brouillard et fange, L’incessant tourbillon, le travail, les efforts. C’est quand on est malade et chez soi seul ; alors Il faut, bon gré, malgré, songer à se refaire Du bon sang. On relit le livre qu’on préfère, On flâne ; […] Plus

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  • À Lamartine

    Le temps heureux n’est plus où rayonnait la Grèce, Où Périclès vivait, étoile du plein jour ! Où les peuples, ardents de force et de jeunesse, Voyant un Dieu partout, sentaient partout l’amour ! Le temps, le temps est mort des couronnes civiques, Où l’on n’oubliait plus le poète vainqueur ! Il est bien mort, […] Plus

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  • Amours

    De tout temps mes amours furent des songes vagues ; Je n’ai causé tout bas qu’aux nymphes, dans les bois, Et, sur le bord des mers, ces sirènes, les vagues, Me font seules vibrer aux accords de leur voix. Mon âme est fiancée à l’humble solitude : Son chaste baiser plaît à mon front sérieux […] Plus

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  • À notre cri-cri mort

    Vraie image du vrai poète, Tous les soirs, mon petit grillon, Tu nous chantais ta chansonnette Parmi les fleurs de ce balcon. Tu voulais, pour parler, cette heure Où l’homme se tait, où Dieu luit, Car toute voix douce est meilleure Quand on l’écoute dans la nuit. J’emprisonnais ta fantaisie Dans une cage, loin des […] Plus

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  • Il pleut, nous pleurons

    Il pleut, nous pleurons,… Vive le soleil ! Nous sommes le ciel, essayons de luire ; Nous sommes enfants, essayons de rire ; Le rire est toujours d’or… ou de vermeil ! D’or ou de vermeil ! on se tient les hanches ; On rit bien fort, mais — on a sa douleur ! Hélas […] Plus

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  • J’ai, toute cette nuit, rêvé

    J’ai, toute cette nuit, ferme et tête baissée, Écrit, rêvé,… c’est bien, et je vais m’endormir ; Je suis content de moi ! La nuit s’est effacée : C’est l’aurore ; mes yeux voient ma lampe pâlir. Puissé-je ainsi, penché sur l’existence sombre, Travailler, travailler tant que je serai fort, Et puis, heureux, lassé de […] Plus

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  • La bouille-abaisse

    « Embarque, les amis ! c’est dimanche demain. — La Dame jeanne ici ! — Pousse. — Donne la main. — As-tu le pain ? — Bon ça ! — Garçon, largue les voiles ! » Le ciel est comme un champ plein d’un semis d’étoiles ; N’est-ce pas, paysans qui, le samedi soir, Par […] Plus

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  • La chanson des blondes

    Provençaux, le soleil d’ici Ne voit pas que des filles brunes ; Nous avons des blondes aussi, Et j’en veux nommer quelques-unes : Parmi notre mourvèze noir, Voyez, le blanc muscat abonde ; Du muscat blanc mis au pressoir La liqueur est blonde ! Le soleil d’ici, bien que dur, Ne brunit pas toutes nos […] Plus

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  • La Sainte-Baume

    A dos d’âne, on gravit la montagne où serpente Un chemin large, plein de rocs et dur de pente, Entre des buissons verts, sous un soleil brûlant. L’ânière en grand chapeau pousse l’âne indolent Dont le pas routinier vous berce sans secousse ; Chacun parle, et médit de sa monture douce, Mais les ânes rêveurs […] Plus

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  • Les Mayes

    Premier mai, souvenir charmant, boutons ouverts ! La querelle des nids emplit les chênes verts. L’épine disparaît sous le fouillis des roses. Dans la haie, où les fleurs du jasmin sont écloses, Un frais et monstrueux chardon s’épanouit. La montagne respire, et tout se réjouit, Et, comme un champ ses fleurs, la ville dès l’aurore […] Plus

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  • Les roseaux du golfe

    Je sais un bouquet de roseaux Qui dans le golfe, au bord des eaux, Est solitaire ; Mélodieux, frais et serré, Pour moi ce petit bois sacré Garde un mystère. Le joli golfe est peu connu ; Jamais étranger n’est venu Fouler sa grève ; On y va par un sentier creux : C’est un […] Plus

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  • Les seuils

    Les soirs d’été, sous les mûriers où l’on s’attable On reste après souper, l’air étant délectable, Pour oublier l’ardeur et les travaux du jour. La fillette et le gars qui se parlent d’amour, Assis auprès du seuil sur le vieux banc de pierre, Échangent par instants (on est là sans lumière) Un baiser bien furtif […] Plus

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