À notre cri-cri mort

Vraie image du vrai poète,
Tous les soirs, mon petit grillon,
Tu nous chantais ta chansonnette
Parmi les fleurs de ce balcon.

Tu voulais, pour parler, cette heure
Où l’homme se tait, où Dieu luit,
Car toute voix douce est meilleure
Quand on l’écoute dans la nuit.

J’emprisonnais ta fantaisie
Dans une cage, loin des champs ;
Il te restait la Poésie :
Ton bonheur était dans tes chants.

Mais un jour on brisa tes ailes,
Tes ailes où vibrait ta voix
Et pétillaient en étincelles
Tes vives gaîtés d’autrefois !…

Quand il n’a plus de tâche à faire,
Le poète, vaincu du sort,
Pour l’infini quitte la terre !…
Pauvre Cri-cri ! te voilà mort !

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