J’ai, toute cette nuit, rêvé

J’ai, toute cette nuit, ferme et tête baissée,
Écrit, rêvé,… c’est bien, et je vais m’endormir ;
Je suis content de moi ! La nuit s’est effacée :
C’est l’aurore ; mes yeux voient ma lampe pâlir.

Puissé-je ainsi, penché sur l’existence sombre,
Travailler, travailler tant que je serai fort,
Et puis, heureux, lassé de la vie et de l’ombre,
Voir naître longuement l’Aurore de la mort !

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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