Les Plus Lus

  • À mon retour

    À mon retour (eh ! je m’en désespère), Tu m’as reçu d’un baiser tout glacé, Froid, sans saveur, baiser d’un trépassé, Tel que Diane en donnait à son frère, Tel qu’un fille en donne à sa grand-mère, La fiancée en donne au fiancé, Ni savoureux, ni moiteux (1), ni pressé : Eh quoi, ma lèvre […] Plus

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  • Ô Fontaine Bellerie

    Ô fontaine Bellerie, Belle fontaine chérie De nos Nymphes, quand ton eau Les cache au creux de ta source Fuyantes le Satyreau, Qui les pourchasse à la course Jusqu’au bord de ton ruisseau. Tu es la Nymphe éternelle De ma terre paternelle : Pour ce, en ce pré verdelet Vois ton Poète qui t’orne D’un […] Plus

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  • Jamais Hector aux guerres n’était lâche

    Jamais Hector aux guerres n’était lâche Lorsqu’il allait combattre les Grégeois : Toujours sa femme attachait son harnois, Et sur l’armet (1) lui plantait son panache. Il ne craignait la Péléenne (2) hache Du grand Achille, ayant deux ou trois fois Baisé sa femme, et tenant en ses doigts Une faveur de sa belle Andromache. […] Plus

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  • Ode à la fièvre

    Ah fievreuse maladie, Coment estu si hardie D’assaillir mon pauvre cors Qu’amour dedans et dehors De nuit et de jour m’enflame, Jusques au profond de l’ame ; Et sans pitié prend à jeu De le mettre tout en feu : Ne crainstu point vieille blême Qu’il ne te brule toimême ? Mais que cerchestu chés […] Plus

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  • J’ai l’âme de regrets touchée

    J’ai l’âme, pour un lit, de regrets si touchée, Que nul homme jamais ne fera que j’approche De la chambre amoureuse, encore moins de la couche Où je vis ma maîtresse, au mois de Mai couchée. Un somme languissant la tenait mi-penchée Dessus le coude droit, fermant sa belle bouche Et ses yeux, dans lesquels […] Plus

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  • Ces liens d’or, cette bouche vermeille

    Ces liens d’or, cette bouche vermeille, Pleine de lis, de roses et d’oeillets, Et ces coraux chastement vermeillets, Et cette joue à l’Aurore pareille ; Ces mains, ce col, ce front, et cette oreille, Et de ce sein les boutons verdelets, Et de ces yeux les astres jumelés, Qui font trembler les âmes de merveille, […] Plus

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  • Douce Maîtresse

    Douce Maîtresse, touche, Pour soulager mon mal, Ma bouche de ta bouche Plus rouge que coral ; Que mon col soit pressé De ton bras enlacé. Puis, face dessus face, Regarde-moi les yeux, Afin que ton trait passe En mon coeur soucieux, Coeur qui ne vit sinon D’Amour et de ton nom. Je l’ai vu […] Plus

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  • J’ai l’esprit tout ennuyé

    J’ai l’esprit tout ennuyé D’avoir trop étudié Les phénomènes d’Arate ; Il est temps que je m’ébatte Et que j’aille aux champs jouer. Bons Dieux ! qui voudrait louer Ceux qui collés sur un livre, N’ont jamais souci de vivre ? Que nous sert l’étudier, Sinon de nous ennuyer ? Et soin dessus soin accroître […] Plus

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  • Meschantes nuicts d’hyver

    Meschantes nuicts d’hyver, nuicts filles de CocyteQue la terre engendra d’Encelade les seurs,Serpentes d’Alecton, et fureur des fureurs,N’aprochez de mon lict, ou bien tournez plus vitte. Que fait tant le soleil au gyron d’Amphytrite ?Leve toy, je languis accablé de douleurs,Mais ne pouvoir dormir c’est bien de mes malheursLe plus grand, qui ma vie et […] Plus

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  • À Cupidon

    Le jour pousse la nuit, Et la nuit sombre Pousse le jour qui luit D’une obscure ombre. L’Autonne suit l’Esté, Et l’aspre rage Des vents n’a point esté Apres l’orage. Mais la fièvre d’amours Qui me tourmente, Demeure en moy tousjours, Et ne s’alente. Ce n’estoit pas moy, Dieu, Qu’il falloit poindre, Ta fleche en […] Plus

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  • Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere

    Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, Et pource, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Si rien me vient troubler, je t’asseure ma foy Tu sentiras combien pesante est ma colere. Je ne veus seulement que nostre chambriere Vienne faire mon lit, ton compagnon, ny toy, Je veus trois jours entiers demeurer à requoy, […] Plus

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  • Ce jour de Mai qui a la tête peinte

    Ce jour de Mai qui a la tête peinte,D’une gaillarde et gentille verdeur,Ne doit passer sans que ma vive ardeurPar votre grâce un peu ne soit éteinte. De votre part, si vous êtes atteinteAutant que moi d’amoureuse langueur,D’un feu pareil soulageons notre coeur,Qui aime bien ne doit point avoir crainte. Le Temps s’enfuit, cependant ce […] Plus

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