Les Plus Lus

  • Extase

    Sonnet LXX bis. Ainsi l’amour du Ciel ravit en ces hauts lieux Mon âme sans la mort, et le corps en ce monde Va soupirant çà bas à liberté seconde De soupirs poursuivant l’âme jusques aux Cieux. Vous courtisez le Ciel, faibles et tristes yeux, Quand votre âme n’est plus en cette terre ronde : […] Plus

    Lire la suite

  • Par ses yeux conquerans fust tristement ravie

    Sonnet LXXXVI. Par ses yeux conquerans fust tristement ravie Ma serve liberté, en la propre saison Que le soleil plus chault reprend sur l’horizon Sa course d’autre part qu’il ne l’a poursuivie, Et au poinct proprement du solstice ma vie, S’engageant par les yeux, enchaisna sa raison Et garda dès ce jour la chaîne, la […] Plus

    Lire la suite

  • Déjà la terre avait avorté la verdure

    Sonnet LXXXV. Desja la terre avait avorté la verdure Par les sillons courbez, lors qu’un fascheux hyver Dissipe les beautez, et à son arriver S’accorde en s’opposant au vouloir de nature, Car le froid enuieux que le bled vert endure, Et le neige qui veut en son sein le couver, S’oppose à son plaisir affin […] Plus

    Lire la suite

  • En un petit esquif éperdu, malheureux

    Sonnet II. En un petit esquif éperdu, malheureux, Exposé à l’horreur de la mer enragée, Je disputais le sort de ma vie engagée Avec les tourbillons des bises outrageux. Tout accourt à ma mort : Orion pluvieux Crève un déluge épais, et ma barque chargée De flots avec ma vie était mi-submergée N’ayant autre secours […] Plus

    Lire la suite

  • Bien que la guerre soit âpre

    Sonnet X. Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu’un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps mêlés l’une et l’autre fureur Perde son espérance, et puis la renouvelle, Enfin, lors que le champ par les plombs d’une grêle Fume d’âmes en haut, ensanglanté d’horreur, Le soldat déconfit s’humilie au […] Plus

    Lire la suite

  • Je brûle avec mon âme

    Sonnet XCVI. Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre, Si peu de mes langueurs qu’il m’est permis d’écrire Soupirant un Hécate, et mon mal gémissant. Pour ces justes raisons, j’ai observé les cent : A moins de cent taureaux on ne fait cesser l’ire De Diane […] Plus

    Lire la suite

  • Complainte à sa dame

    Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n’aimez lire Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre : Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux, Voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes, Oyez comme les vents pour moy levent les armes, A ce sacré papier ne refusez […] Plus

    Lire la suite

  • L’hiver du sieur d’Aubigné

    Mes volages humeurs, plus stériles que belles, S’en vont, et je leur dis : ” Vous sentez, hirondelles, S’éloigner la chaleur et le froid arriver. Allez nicher ailleurs pour ne fâcher, impures, Ma couche de babil et ma table d’ordures ; Laissez dormir en paix la nuit de mon hiver. ” D’un seul point le […] Plus

    Lire la suite

  • Diane, ta coutume est de tout déchirer

    Sonnet LXXXIX. Diane, ta coutume est de tout déchirer, Enflammer, débriser, ruiner, mettre en pièces, Entreprises, desseins, espérances, finesses, Changeant en désespoir ce qui fait espérer. Tu vois fuir mon heur, mon ardeur empirer, Tu m’as sevré du lait, du miel de tes caresses, Tu resondes les coups dont le coeur tu me blesses, Et […] Plus

    Lire la suite

  • D’un outrageux combat la fortune et l’amour

    Sonnet VII. D’un outrageux combat la fortune et l’amour Me veulent ruiner et me veulent bien faire : L’amour me veut aider, et fortune contraire Le brouille en le trompant de quelque nouveau tour. L’un fit dedans les yeux de Diane séjour, Luy embrasa le coeur et l’âme debonnaire, L’autre luy opposa une troupe adversaire […] Plus

    Lire la suite

  • Oui, je suis proprement à ton nom immortel

    Sonnet XCVII. Oui, je suis proprement à ton nom immortel Le temple consacré, tel qu’en Tauroscytie Fut celui où le sang apaisait ton envie : Mon estomac pourpré est un pareil autel. On t’assommait l’humain, mon sacrifice est tel, L’holocauste est mon coeur, l’amour le sacrifice, Les encens mes soupirs, mes pleurs sont pour l’hostie […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.