Les Plus Lus

  • Les cônes

    23h54. Un bâton de réglisse ancré entre les dents, Le béton d’un quartier battant sous ma semelle, L’odeur du chèvrefeuille exprime dans mon chant Le regard de la Lune, aussi blanche que belle. Sous cette rue livide où la lumière est jaune, Des armadas de nefs croisent en ciel obscur. Alors que sur le sol, […] Plus

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  • Les soirs orange

    En bas, il y a une jolie mésange Avec un ver en bec ; la voici qui le mange Dans l’air bleu. Les fantômes blancs sonnent de sons Lumineux ; la sombre complainte des bassons Ensoleille les murs, égaye les maisons. Avec ce son résonne le ban des vendanges ; La terre est colorée et nos soirs sont […] Plus

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  • Beaubourg

    Écrit sur le parvis du centre culturel Georges Pompidou. À Nicolas Dax. Un grand chatoiement simple, où bulles et musiques Se mêlent à l’instinct d’une brève seconde. Vibrant dans l’air uni par leur magie féconde Les corps sont revêtus de rondeurs amnésiques. Les pigeons noirs et blancs sont comme autant de poules Qui piochent le […] Plus

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  • Omerta

    I Demain je m’en irai Sous l’enseigne du banc, où il fait bon espoir De déclarer forfait, D’avancer sans retrait à l’ombre des couloirs. Quand tintera au clair une règle, un bocal, Ânonnons tous en chœur comme un grand récital L’âpre combinaison des gorges enrouées, Car je vois, mes amis, l’omerta m’écrouer. II Chantons, chantons […] Plus

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  • Ty Félix

    Écrit à l’ombre d’un pin des landes. À peine une cabane au petit toit d’ardoise, Protégée par l’auvent de trois vieux pins des landes Éreintés par les vents, si bien qu’on se demande Si l’on ne rêve pas sous la brise narquoise… Sur la lande, et calée entre deux champs turquoise, Ty Félix était là, […] Plus

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  • Le matin

    Le matin se glace quand la lumière lèche Les vitres embuées, les yeux encore lourds. Sous les constellations, la nuit me met à jour, Mais le soleil se perd au pointes de mes flèches. L’herbe s’illumine, les gouttelettes sèchent ; Le matin s’apaise quand le flamboiement court Le long du ciel ; la Terre encore à fait […] Plus

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  • La Rosée

      Je m’allongeai sous la fraîche odeur des tilleuls, Une rosée au bras, un pied dans les glaïeuls, L’esprit clair. Couché sous ce vent, les yeux ouverts, Je suivais une abeille au cœur des primevères. Le ciel dansait dans un cadre mouvant d’herbe ; Et la rosée observa de sa jolie voix : « Il a les […] Plus

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  • Necrosis

    La trompette écaille les notes de sa voix, Les sons rauques s’accordent en un dur éclat De vie, terne lanterne d’oubli des parias. L’orgue braille et le tambour battant, lui, aboie. Ils sonnent et semblent s’assembler dans le froid ; Tout près de mon âme dilatée s’étala Le murmure putride des os ici-bas, Poètes inconnus que […] Plus

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  • Les Empaillés

    Non qu’éprouve l’idée du vice À l’averse d’ennui qui mord, L’écluse sèche a la malice D’empailler les oiseaux retords. Ainsi noyés, et l’œil luisant – Verre ou larmes, l’on ne sait trop ‒, Ils n’ont de l’éclat séduisant Qu’à peine un suc sous les haros. D’indomptables, grands volatiles Croulent sous l’attrait des poussières ; Leurs belles […] Plus

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  • Les Pierres saillantes (II)

    Portez vos couleurs Pour un jour nouveau Pour un jour encore Oui Portez vos drapeaux. Et encore, Ployez les jambes Ployez les bras Ployez les gens Et cætera Criez à l’ombre Des échevolles, Allons au loin sur la corolle Et repaissons Et repassons Les saisons les floraisons Empoisonnées. La Terre n’a pas fini de tourner. […] Plus

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  • Les Pierres saillantes (poème IV)

    21 octobre 2016 « Et souviens-toi ; le monde est à toi, le monde est à nous ! » — Seb, un alcoolique de Charleville-Mézières, 2 juillet 2016   J’étais parti libre et sauvage, vers un pays Qui me semble être un mirage, aujourd’hui Mais non non Je n’avais pas peur Sous le ciel entre les routes […] Plus

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  • Les Pierres saillantes (III)

    Oh happy day Et les couchées nocturnes Sont remplies d’infections Environnantes Et mes amiantes Sont momifiées. Oh happy sun Sous dégorgeoir N’est qu’un long couloir Et pour un havre Jouissons-cadavres Oh caporal, Allons aux cathédrales Et la France vaincra Maréchal, vous voilà Bien fatigué De cette fin de l’été ! Thibault Desbordes Ajouter aux favoris 0 Plus

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