Les Plus Lus

  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

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  • L’art poétique (Chant IV)

    Dans Florence, jadis, vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misère : Là, le fils orphelin lui redemande un père ; Ici, le frère pleure un frère empoisonné. L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné ; Le rhume à son aspect se change en […] Plus

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  • La plume de Satan

    La plume, seul débris qui restât des deux ailes De l’archange englouti dans les nuits éternelles, Était toujours au bord du gouffre ténébreux. Les morts laissent,ainsi quelquefois derrière eux Quelque chose d’euxmême au seuil de la nuit triste, Sorte de lueur vague et sombre, qui persiste. Cette plume avaitelle une âme ? qui le sait […] Plus

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  • Le temps de la liberté

    Le whisky avait dénoué ses cheveux sales et flottait sur la force des fusils la carapace des tanks et les jurons du juge O jour non lagunaire plus têtu que le bœuf du pays baoulé qui a dit que l’Afrique dort que notre Afrique se cure la gorge mâche du kola boit de la bière […] Plus

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  • À Mme du Châtelet

    ” Si vous voulez que j’aime encore, Rendez-moi l’âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l’Amour tient son empire, Le Temps, qui me prend par la main, M’avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins […] Plus

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  • La Pythie

    A Pierre Louys. Hoec effata silet; pallor simul occupat ora. Virgile, AEn, IV. La Pythie, exhalant la flamme De naseaux durcis par l’encens, Haletante, ivre, hurle!… l’âme Affreuse, et les flancs mugissants! Pâle, profondément mordue, Et la prunelle suspendue Au point le plus haut de l’horreur, Le regard qui manque à son masque S’arrache vivant […] Plus

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  • Crépuscule

    L’heure viendra… l’heure vient… elle est venue Où je serai l’étrangère en ma maison, Où j’aurai sous le front une ombre inconnue Qui cache ma raison aux autres raisons. Ils diront que j’ai perdu ma lumière Parce que je vois ce que nul œil n’atteint : La lueur d’avant mon aube la première Et d’après […] Plus

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  • Psyché

    Psyché dans ma chambre est entrée, Et j’ai dit à ce papillon : – « Nomme-moi la chose sacrée. « Est-ce l’ombre ? est-ce le rayon ? « Est-ce la musique des lyres ? « Est-ce le parfum de la fleur ? « Quel est entre tous les délires « Celui qui fait l’homme meilleur […] Plus

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  • Théophile Gautier

    I Théophile Gautier ! poëte Au regard limpide et vermeil, Dont l’œuvre fut un hymne en fête A la vie ivre de soleil ! A l’heure où la Mort en délire, Avec un regret insensé, Admire encor ton fier sourire Qu’elle éteint de son doigt glacé, Pardonne-moi, maître des charmes, Dont l’esprit s’enfuit vers le […] Plus

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  • Quelques mots à un autre

    On y revient ; il faut y revenir moi-même. Ce qu’on attaque en moi, c’est mon temps, et je l’aime. Certes, on me laisserait en paix, passant obscur, Si je ne contenais, atome de l’azur, Un peu du grand rayon dont notre époque est faite. Hier le citoyen, aujourd’hui le poète ; Le « romantique […] Plus

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