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  • Ton image en tous lieux peuple ma solitude

    Ton image en tous lieux peuple ma solitude. Quand c’est l’hiver, la ville et les labeurs d’esprit, Elle s’accoude au bout de ma table d’étude, Muette, et me sourit. A la campagne, au temps où le blé mûr ondule, Amis du soir qui tombe et des vastes couchants, Elle et moi nous rentrons ensemble au […] Plus

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  • La maison serait blanche et le jardin sonore

    La maison serait blanche et le jardin sonore De bruits d’eaux vives et d’oiseaux, Et le lierre du mur qui regarde l’aurore Broderait d’ombres les rideaux Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles, Las d’un voluptueux sommeil, Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes Aux premiers rayons du soleil. Cette maison n’aurait sous […] Plus

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  • La pensée est une eau sans cesse jaillissante

    La pensée est une eau sans cesse jaillissante. Elle surgit d’un jet puissant du coeur des mots, Retombe, s’éparpille en perles, jase, chante, Forme une aile neigeuse ou de neigeux rameaux, Se rompt, sursaute, imite un saule au clair de lune, S’écroule, décroît, cesse. Elle est soeur d’Ariel Et ceint l’écharpe aux tons changeants de […] Plus

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  • Mélodie païenne

    Venez ce soir, m’amie, à la vesprée ; Pendant qu’au bourg on danse la bourrée, Vous passerez par la porte du clos, Et je vous attendrai sous les bouleaux, Près de la source au soleil empourprée. Dans la forêt de muguets diaprée, Par nos pas surprise fuira l’Orée, Et nos voix feront vibrer les échos. […] Plus

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  • Une flûte au son pur

    Une flûte au son pur, je ne sais où, soupire. C’est dimanche. La ville est paisible, il fait bleu ; Et l’âme à qui l’azur semble toujours suffire Bénit le soir tombant et la bonté de Dieu. Pourtant cet air qui pleure au fond du crépuscule, Là-bas, chez des voisins, ce dimanche d’été, Cet aveu […] Plus

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  • Le soleil de ce jour d’automne

    Le soleil de ce jour d’automne se coucha. Les chênes étaient noirs sur l’occident, déjà Vénus brillait au bord d’un golfe de nuages, Et les troupeaux obscurs rentraient des pâturages. Heure où s’enivre l’âme inquiète d’aimer, L’amour seul a des mots qui puissent t’exprimer ! Nous rêvions, accoudés et las, sur la terrasse ; Moi […] Plus

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  • Ô mon ami, mon vieil ami, mon seul ami

    Ô mon ami, mon vieil ami, mon seul ami, D’entre tout ce passé déjà mort à demi Rappelle-toi nos soirs de détresse commune, L’été, dans un jardin public baigné de lune. Après avoir de rue en rue longtemps erré, Nous nous asseyions là, le cœur désespéré, Sous le feuillage noir entouré de nuit claire. Il […] Plus

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  • Été des vieilles joies

    Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies, Et ramène l’espoir et son divin cortège, Et ravive l’écho de mes pas sur la grève Où le vol des corbeaux et des rêves tournoie. Car ma jeunesse s’empoussière aux vains grimoires, Tant qu’elle sèche et peu à peu se désagrège, Et l’automne, duègne ridée et sacrilège, […] Plus

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  • Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons

    Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons. La mourante lueur du feu baigne les noms Que notre main distraite a tracés dans les cendres ; Son rouge éclat palpite au fond des glaces, teint Nos visages, tes cils encore, puis s’éteint. Le crépuscule mêle alors nos âmes tendres ; Je noue à ton col svelte et […] Plus

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  • Ce soir après la pluie est doux

    Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre Si doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeilles Qu’on fuit tout défaillant la pénombre des chambres. C’est un soir de septembre un peu triste, et c’est veille De dimanche, et c’est l’heure ou ceux de la maison Viennent s’asseoir parmi les roses du […] Plus

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  • L’abeille qui plongeait

    L’abeille qui plongeait dans cette campanule, Mes doigts agilement sur elle ont clos la fleur Entends, si ton oreille approche sa cellule, L’insecte bourdonner sur un ton querelleur. Ce n’est là qu’une image encore, ma bien-aimée : Dans ton cœur où j’entrais un jour, le croyant sûr, Mon âme, ivre d’un miel divin, chante enfermée, […] Plus

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