Été des vieilles joies

Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies,
Et ramène l’espoir et son divin cortège,
Et ravive l’écho de mes pas sur la grève
Où le vol des corbeaux et des rêves tournoie.

Car ma jeunesse s’empoussière aux vains grimoires,
Tant qu’elle sèche et peu à peu se désagrège,
Et l’automne, duègne ridée et sacrilège,
Vert-de-grise l’étang de mon âme et ses moires.

De la joie à pleines coupes et que j’en crie !
Je veux boire le sang changeant des pierreries
Et baigner d’or vivant mes paupières meurtries.

Eté, c’est l’heure ultime où reverdit l’écorce ;
Vers les marbres brisés le ver rampe et s’efforce,
Et le lierre funèbre enguirlande les torses.

Voter pour ce poème!

Charles Guérin Apprenti Poète

Par Charles Guérin

Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville, où il est mort le 17 mars 1907, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est le miroir de l'âme. Reflétez la vôtre dans nos commentaires, à la manière de Baudelaire.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Cadences de 1 univers

Tu rangeais en chantant pour le repas du soir