Le soleil de ce jour d’automne

Le soleil de ce jour d’automne se coucha.
Les chênes étaient noirs sur l’occident, déjà
Vénus brillait au bord d’un golfe de nuages,
Et les troupeaux obscurs rentraient des pâturages.
Heure où s’enivre l’âme inquiète d’aimer,
L’amour seul a des mots qui puissent t’exprimer !
Nous rêvions, accoudés et las, sur la terrasse ;
Moi toujours triste, et vous dans toute votre grâce.
Mes yeux ne quittaient pas les vôtres sous ma main
Le marbre tiède encore était doux comme un sein,
Et contournant le col des balustres, le lierre
Flottait avec un bruit de lèvres en prière.

Nous sanglotions la nuit, pleine d’un feu secret,
Bleue et sans forme autour de nous se resserrait…

Voter pour ce poème!

Charles Guérin Apprenti Poète

Par Charles Guérin

Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville, où il est mort le 17 mars 1907, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Cadences de 1 univers

Tu rangeais en chantant pour le repas du soir