Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons

Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons.
La mourante lueur du feu baigne les noms
Que notre main distraite a tracés dans les cendres ;

Son rouge éclat palpite au fond des glaces, teint
Nos visages, tes cils encore, puis s’éteint.
Le crépuscule mêle alors nos âmes tendres ;

Je noue à ton col svelte et nu mes bras tremblants,
Et je baise tes yeux fermés, tes yeux brûlants,
Dont les paupières d’ombre ont la douceur des cendres.

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Charles Guérin Apprenti Poète

Par Charles Guérin

Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville, où il est mort le 17 mars 1907, est un poète français.

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Tu rangeais en chantant pour le repas du soir