Les Plus Lus

  • Les Papiers de famille

    Comme le vent d’automne emporte, Pour les ranimer un instant, Fleur desséchée et feuille morte, En son tourbillon inconstant, Dans ces lettres, tristes trophées, Pauvre tas de papier jauni, Vibre aussi par molles bouffées Le grand souffle de l’infini. O spectres qu’aujourd’hui je touche, Chers inconnus que j’entrevois, La mort en vain clôt votre bouche […] Plus

    Lire la suite

  • Villanelle

    Et tant que nous vivrons, nous aurons tous les deux. Alfred de Musset. O les charmants nuages roses, Les jolis prés verts tout mouillés ! Après les vilains mois moroses, Les petits oiseaux réveillés S’envolent aux champs dépouillés. Tout là-haut ce n’est que bruits d’ailes, Rendez-vous, murmures, chansons ; Aux toits courent les hirondelles, Tandis […] Plus

    Lire la suite

  • Promenade

    Mon Dieu ! n’est-il donc pas de chemin qui ramène Au bonheur d’autrefois regretté si souvent ? Théophile Gautier. Il faisait un jour blanc et tout chargé d’orage, Les oiseaux accablés se taisaient sous l’ombrage, Les herbes se tordaient au baiser du soleil ; Dans les champs moissonnés les pailles inégales Abritaient des cigales, Dont […] Plus

    Lire la suite

  • Jour tombant

    Rien ne finit, rien ne commence, Ce n’est ni la nuit ni le jour. LECONTE DE LISLE Sur le ciel gris rosé l’extrémité des branches Se découpe légère et frissonnante au vent ; L’heure est chaude ; le soir ouvre aux visions blanches, Et par les près fauchés elles s’en vont rêvant. Elles s’en vont […] Plus

    Lire la suite

  • À ce qui n’est plus

    Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses. Charles Baudelaire. Pourquoi revenez-vous creuser mon souvenir, Ô jours trop tôt perdus, ô trop chères pensées, Images que le temps doit avoir effacées, Mots que mon cœur jalouse et ne peut contenir, Pourquoi revenez-vous creuser mon souvenir ? J’avais promis l’oubli qui console et qui tue, L’oubli muet […] Plus

    Lire la suite

  • Morte !

    Morte ! oh ! serait-il vrai ? Morte, pleine de vie ! A son calme avenir quel mal l’a donc ravie ? Qui donc l’a pu frapper avant qu’elle eût vingt ans ? Dans la fraîche candeur de ses premiers printemps, Quand elle n’était pas au tiers de sa journée, Quel souffle, pauvre fleur ! […] Plus

    Lire la suite

  • Lune d’avril

    Voici briller la lune blanche. THEOPHILE GAUTIER Déployant ses ailes de cygne Au vol lent et capricieux, Le clair de lune me fait signe Et m’entraîne au loin sous les cieux. Il franchit les lacs et les fleuves, Baise les yeux clos des cités, Et, se riant des grilles neuves, Il s’en vient aux parcs […] Plus

    Lire la suite

  • Enfantine

    Toujours ces quatre douces têtes Riaient………….. Victor Hugo. Devant le grand feu vif de sarment qui pétille, Le père est entouré de toute sa famille : Les grand’mères en cheveux blancs, Pour qui le rude hiver de la vieillesse austère Jonche encore de fleurs la route solitaire Qu’elles parcourent à pas lents ; Et puis […] Plus

    Lire la suite

  • Page blanche

    Qu’écrire ? Vierge encor la page est sous mes doigts, Prête à tout elle attend mon caprice. — Autrefois La chantante élégie en mon cœur murmurée, Source qui débordait de la vasque nacrée, S’épanchait d’elle-même en vers doux et naïfs. Les doutes, les soupçons, les aveux, flots furtifs Qui jasent et s’en vont aux pentes […] Plus

    Lire la suite

  • La Cure

    Clochers silencieux montrant du doigt le ciel ! Théophile Gautier. C’est un vieux cimetière étroit, pauvre, rustique, Où d’humbles croix de bois, lugubre floraison, Se détachent en noir sur le vert du gazon. Puis une église avec un auvent pour portique, Dont le petit clocher montrant le ciel du doigt, Par un mouvement doux s’accoude […] Plus

    Lire la suite

  • Intérieur

    La voix haute et profonde Qu’au loin jette le monde Ne parvient pas ici. Théophile Gautier. La maison est petite & de peu d’apparence, Le soleil en hiver ne la visite pas Et du nord ou du sud ne fait point différence. Le toit d’en face est haut & celui-ci très bas. Le bonheur seul […] Plus

    Lire la suite

  • Berceuse

    Penchée, elle écoutait dormir l’enfant vermeil. Victor Hugo. C’est le matin, l’enfant, la paupière mi-close, Sur le sein maternel paisiblement repose. « — Chut ! » disait-elle avec un doux air inquiet, « Tout à l’heure il rêvait sans doute, il souriat « Même en dormant, & moi, quoique ce soit étrange « Et bien […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.