Les Plus Lus

  • Larmes

    À Suzanne de Lezay, la femme de l’auteur. J’ai couvert mes plaintes funèbres Sous le voile noir des ténèbres, La nuit a gardé mes ennuis, Le jour mes allégresses feintes ; Cacher ni feindre je ne puis, Pour ce que les plus longues nuits Sont trop courtes à mes complaintes. Le feu dans le cœur […] Plus

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  • Je confesse, j’eu tort

    Sonnet XCIII. Je confesse, j’eu tort, quand d’un accent amer Sans feindre j’esclatay mes passions sans feinte, Je devoy retenir ceste douleur esteincte Sans prodiguer ainsi les nymphes dans la mer. Mais quoi ! ma passion est trop forte à charmer Pour défendre à mes vers de l’avoir tant dépeinte, Sinon que pour nourrir l’espérance […] Plus

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  • Pauvre peintre aveuglé

    Sonner XXIV. Pauvre peintre aveuglé, qu’est-ce que tu tracasses A ce petit portrait où tu perds ton latin, Essayant d’égaler de ton blanc argentin Ou du vermeil, le lys et l’oeillet de sa face ? Ce fat est amoureux, et veut gagner ma place. Il lui peint pour le front, la bouche et le tétin. […] Plus

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  • Dans le parc de Thalcy

    Sonnet XXXI. Dans le parc de Thalcy, j’ai dressé deux plançons Sur qui le temps faucheur ni l’ennuyeuse estorse Des filles de la nuit jamais n’aura de force, Et non plus que mes vers n’éteindra leurs renoms. J’ai engravé dessus deux chiffres nourrissons D’une ferme union qui, avec leur écorce, Prend croissance et vigueur, et […] Plus

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  • Puisque le corps blessé

    Stance VII. Puisque le cors blessé, mollement estendu Sur un lit qui se courbe aux malheurs qu’il suporte Me faict venir au ronge et gouster mes douleurs, Mes membres, jouissez du repos pretendu, Tandis l’esprit lassé d’une douleur plus forte Esgalle au corps bruslant ses ardentes chaleurs. Le corps vaincu se rend, et lassé de […] Plus

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  • Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage

    Sonnet XCIV. Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage, Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois, Tout brûlé, crevassé, vous seriez sans ma voix Forcée à me pleurer, et briser votre rage. Si ces maux n’apaisaient encor votre courage Vous feriez, ma Diane, ainsi comme nos rois, Voyant votre portrait souffrir les mêmes […] Plus

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  • Si je pouvais porter dedans le sein

    Sonnet XXIII. Si je pouvoy’ porter dedans le sein, Madame, Avec mon amitié celle que j’ayme aussi, Je ne me plongeroy au curieux souci Qui dévore mes sens d’une ennuyeuse flamme. Doncques pour arrester l’aiguillon qui m’entame Donnez moy ce pourtraict, où je puisse transy Effacer vostre teint d’un désir endurci, Dévorant vos beautez de […] Plus

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  • Quand du sort inhumain les tenailles flambantes

    Sonnet L. Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor’ et pousse obstinément, Abandonnant le corps, ses plaintes impuissantes, Que je sens de douleurs, de peines violentes ! Mon corps demeure sec, abattu de tourment Et le coeur qu’on m’arrache est de mon sentiment, […] Plus

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  • Prière de l’auteur

    Prisonnier de guerre et condamné à mort. Lors que ma douleur secrète, D’un cachot aveugle jette Maint soupir empoisonné, Tu m’entends bien sans parole. Ma plainte muette vole Dans ton sein déboutonné. Je veux que mon âme suive, Ou soit libre, ou soit captive, Tes plaisirs : rien ne me chaut ; Tout plaît, pourvu […] Plus

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  • Ores qu’on voit le Ciel

    Sonnet LXXXIV. Ores qu’on voit le Ciel en cent mille bouchons Cracheter sur la terre une blanche dragée, Et que du gris hyver la perruque chargée Enfarine les champs de neige, et de glaçons, Je veux garder la chambre, et en mille façons Meurtrir de coups plombez ma poitrine outragée, Rendre de moy sans tort […] Plus

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