Les Plus Lus

  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

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  • L’art poétique (Chant IV)

    Dans Florence, jadis, vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misère : Là, le fils orphelin lui redemande un père ; Ici, le frère pleure un frère empoisonné. L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné ; Le rhume à son aspect se change en […] Plus

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  • À Jeanne

    Ces lieux sont purs ; tu les complètes. Ce bois, loin des sentiers battus, Semble avoir fait des violettes, Jeanne, avec toutes tes vertus. L’aurore ressemble à ton âge ; Jeanne, il existe sous les cieux On ne sait quel doux voisinage Des bons coeurs avec les beaux lieux. Tout ce vallon est une fête […] Plus

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  • Petit Paul

    Sa mère en le mettant au monde s’en alla. Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ? Pourquoi tuer la mère en laissant l’enfant vivre ? Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ? Car le père était jeune, il se remaria. Un an, c’est bien petit pour être paria ; Et […] Plus

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  • Éblouissements

    Ô temps miraculeux ! ô gaîtés homériques ! Ô rires de l’Europe et des deux Amériques ! Croûtes qui larmoyez ! bons dieux mal accrochés Qui saignez dans vos coins ! madones qui louchez ! Phénomènes vivants ! ô choses inouïes ! Candeurs ! énormités au jour épanouies ! Le goudron déclaré fétide par le […] Plus

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  • Ce que dit la bouche d’ombre (I)

    (extraits) … Les fleurs souffrent sous le ciseau, Et se ferment ainsi que des paupières closes ; Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ; La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs, Et qui porte en sa main une touffe de fleurs, Respire en souriant un bouquet d’agonies. Pleurez sur […] Plus

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  • Cher ange, vous êtes belle

    Élégie VII. Cher ange, vous êtes belle A faire rêver d’amour, Pour une seule étincelle De votre vive prunelle, Le poète tout un jour. Air naïf de jeune fille, Front uni, veines d’azur, Douce haleine-de vanille, Bouche rosée où scintille Sur l’ivoire un rire pur ; Pied svelte et cambré, main blanche, Soyeuses boucles de […] Plus

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  • La vie aux champs

    Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je médite ou j’écoute. Pourtant, si quelqu’un veut m’accompagner […] Plus

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  • À la mère de l’enfant mort

    Oh ! vous aurez trop dit au pauvre petit ange Qu’il est d’autres anges là-haut, Que rien ne souffre au ciel, que jamais rien n’y change, Qu’il est doux d’y rentrer bientôt ; Que le ciel est un dôme aux merveilleux pilastres, Une tente aux riches couleurs, Un jardin bleu rempli de lis qui sont […] Plus

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  • Les vierges de Verdun

    Le prêtre portera l’étole blanche et noire Lorsque les saints flambeaux pour vous s’allumeront. Et de leurs longs cheveux voilant leurs fronts d’ivoire Les jeunes filles pleureront. A. Guiraud. I. Pourquoi m’apportez-vous ma lyre, Spectres légers ? — que voulez-vous ? Fantastiques beautés, ce lugubre sourire M’annonce-t-il votre courroux ? Sur vos écharpes éclatantes Pourquoi […] Plus

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