Les Plus Lus

  • Dans le chemin…

    Dans le chemin toujours trempé, tant y est épais le feuillage visqueux de l’aulne amertumé, nous nous promènerons. Mais comme elle est plus grande que moi, c’est elle qui écartera les branches et elle encore qui mettra sur mon épaule sa joue et ses yeux bleus qui fixeront le sol. Ajouter aux favoris 0 Plus

    Lire la suite

  • Aujourd’hui, le long de la nuit…

    À Tristan Klingsor. Aujourd’hui, le long de la nuit transparente des sentiers froids, sous la chaleur terrible, j’ai bien senti qu’en une autre existence j’ai vécu dans les Petites Antilles. Une impression de grands calices blancs aux pistils noirs, et de grande tristesse… Un cimetière aux colibris volant sur des tabacs frais dans la sécheresse. […] Plus

    Lire la suite

  • Tu viendras…

    Tu viendras lorsque les bruyères au soleil près des routes qui se fendent ont des abeilles. Tu viendras en riant avec ta bouche rouge comme les fleurs des grenadiers et des farouches. Tu lui diras que tu l’aimes depuis longtemps, mais en lui refusant ton baiser en riant. Mais lorsque tu voudras le lui donner, […] Plus

    Lire la suite

  • Silence…

    À Albert Samain. Silence. Puis une hirondelle sur un contrevent fait un bruit d’azur dans l’air frais et bleuissant, toute seule. Puis deux sabots traînassent dans la rue. La campagne est pâle, mais au ciel gris qui remue on voit déjà le bleu qui chauffera le jour. Je pense aux amours des vieux temps, aux […] Plus

    Lire la suite

  • Les pâturages…

    Les pâturages, au bord des eaux, sont épais. La pluie lourde a couché les blés trempés, et les feuilles des berges sont très vertes, excepté que les saules sont en cendre légère. Les foins, comme des ruches, sont dressés. Les coteaux sont si doux qu’ils semblent caressés. Poète ami, tout serait doux sans la douleur […] Plus

    Lire la suite

  • Quand dans le brouillard…

    Quand dans le brouillard qui faisait luire la boue où nageaient les lumières des grands magasins, je m’arrêtais en face des tuyaux de zinc de ta maison ancienne où, la lampe à la joue, tu brodais à côté de ton petit serin, l’odeur des îles sortait par les fentes roses de la fenêtre à carreaux […] Plus

    Lire la suite

  • À Jeanne Fort

    Cette nouvelle m’arrive à la Fête-Dieu. Jeanne, c’est l’époque où les blés sont bleus, Jeanne, les petites filles douces à faire pleurer se préparent à chanter en foulant les campanules gorgées d’azur. Avec de l’eau sucrée (on donne le sucre) on sépare leurs cheveux en beaucoup de petites tresses pures… Ô enfant ! Jeanne, sois […] Plus

    Lire la suite

  • Je ne désire point…

    Je ne désire point ces ardeurs qui passionnent. Non : elle me sera douce comme l’Automne. Telle est sa pureté que je désirerais qu’elle eût sur son chapeau des narcisses-des-prés. Mais que, si elle doit me donner cette grâce que la blanche vertu rend calme et efficace, et veiller aux travaux ainsi que la fourmi, […] Plus

    Lire la suite

  • Comme un insecte…

    Comme un insecte, la faucheuse mécanique parcourt le foin. Son cliquetis irrégulier semble accroître la torpeur qui se communique à la vigne et à l’horloge de l’escalier. Laissez-moi ne penser à rien. C’est un ennui que de n’entendre parler que d’appendicite, de Nietzsche, de la Vie, d’on ne sait quoi ensuite. Les cornes des beaux […] Plus

    Lire la suite

  • Demain fera un an…

    Demain fera un an qu’à Audaux je cueillais les fleurs dont j’ai parlé, de la prairie mouillée. C’est aujourd’hui le plus beau jour des jours de Pâques. Je me suis enfoncé dans l’azur des campagnes, à travers bois, à travers prés, à travers champs. Comment, mon cœur, n’es-tu pas mort depuis un an ? Mon […] Plus

    Lire la suite

  • Le Bon Chien

    Toi, lasse en ton printemps de n’avoir pas aimé, Gamine au doux profil de vierge du Corrège. Tu pleures la saison des amandiers en neige Et les lilas légers du pâle mois de mai. Ô fillette ! Jamais un ami n’a fermé Sur toi, petit oiseau, ses deux bras comme un piège ?… Viens, viens […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.