Les Plus Lus

  • L’hirondelle au printemps

    L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours, Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours ; La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée, La forêt sombre et fraîche et l’épaisse ramée, La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits Qu’en se superposant font les feuilles des bois. Ainsi fait […] Plus

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  • Tout s’en allait…

    Il y avait de faibles femmes et puis des femmes faciles et des femmes fatales qui pleuraient hurlaient sanglotaient devant des hommes de paille qui flambaient Des enfants perdus couraient dans des ruines de rues tout blêmes de savoir qu’ils ne se retrouveraient jamais plus Et des chefs de famille qui ne reconnaissaient plus le […] Plus

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  • Évasion

    Voici venir le soir. Il est temps de partir Vers un pays de rêve et de mélancolie ; Viens donc, ma bien-aimée, ma seule et douce amie, Loin des réalités, et loin des souvenirs. Nous irons visiter les jardins de la nuit, J’oublierai mon chagrin, mes haines inutiles, Le bruit, les cris, les gens, les […] Plus

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  • Intempéries

    (Féerie) Petits couteaux de gel et de sel petits tambours de grêle petits tambours d’argent douce tempête de neige merveilleux mauvais temps Un grand ramoneur noir emporté par le vent tombe dans l’eau de vaisselle du baquet d’un couvent Enfin quelqu’un de propre à qui je puis parler dit l’eau de vaisselle Mais au lieu […] Plus

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  • La bourse

    Comme un torse de pierre et de métal debout Le monument de l’or dans les ténèbres bout. Dès que morte est la nuit et que revit le jour, L’immense et rouge carrefour D’où s’exalte sa quotidienne bataille Tressaille. Des banques s’ouvrent tôt et leurs guichets, Où l’or se pèse au trébuchet, Voient affluer voiles légères […] Plus

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  • Les embarras de Paris

    Qui frappe l’air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ? Est-ce donc pour veiller qu’on se couche à Paris ? Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières, Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ? J’ai beau sauter du lit, plein de trouble et d’effroi, Je pense qu’avec eux tout l’enfer est […] Plus

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  • Notre-Dame

    I Las de ce calme plat où d’avance fanées, Comme une eau qui s’endort, croupissent nos années ; Las d’étouffer ma vie en un salon étroit, Avec de jeunes fats et des femmes frivoles, Echangeant sans profit de banales paroles ; Las de toucher toujours mon horizon du doigt. Pour me refaire au grand et […] Plus

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  • À l’homme qui a livré une femme

    Ô honte ! ce n’est pas seulement cette femme, Sacrée alors pour tous, faible cœur, mais grande âme, Mais c’est lui, c’est son nom dans l’avenir maudit, Ce sont les cheveux blancs de son père interdit, C’est la pudeur publique en face regardée Tandis qu’il s’accouplait à son infâme idée, C’est l’honneur, c’est la foi, […] Plus

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  • Ami Z

    Ami Z, tu m’es présent en cette solitude. Quand le ciel, mon problème, et l’homme, mon étude, Quand le travail, ce maître auguste et sérieux, Quand les songes sereins, profonds, impérieux, Qui tiennent jour et nuit ma pensée en extase, Me laissent, dans cette ombre où Dieu souffle et m’embrase, Un instant dont je puis […] Plus

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  • Il fera longtemps clair ce soir

    Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent, La rumeur du jour vif se disperse et s’enfuit, Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit, Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent… Les marronniers, sur l’air plein d’or et de lourdeur, Répandent leurs parfums et semblent les étendre ; On n’ose […] Plus

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  • Aujourd’hui

    Aujourd’hui comme en 1925 comme en 1936 comme en 1943 dans la rue Dauphine quand il allait chercher à manger pour ses chats de la rue Mazarine avant d’être cravaté emporté déporté tué par la guerre la police la vacherie le typhus je me suis promené avec Robert Desnos oui je me suis promené avec […] Plus

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