Les Plus Lus

  • L’exil

    Ils vont sans trêve ; ils vont sous le ciel bas et sombre, Les Fugitifs, chassés des anciens paradis ; Et toute la tribu, depuis des jours sans nombre, Dans leur sillon fatal traîne ses pieds roidis. Ils vont, les derniers-nés des races primitives, Les derniers dont les yeux, sur les divins sommets, Dans les […] Plus

    Lire la suite

  • Révélation du monde

    Vers le milieu de l’après-midi, Corsaire Sanglot se trouva (ou se retrouva) sur un boulevard planté de platanes. Eût-il cheminé longtemps si son attention n’avait été attirée par une femme nue reposant sur le trottoir. Jadis, sur cette gorge, Louise Lame avait mis des baisers scandaleux à l’égard de la populace. Puis des rues adjacentes […] Plus

    Lire la suite

  • Automne

    Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets, Là-bas tord la forêt comme une chevelure. Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets. L’Automne qui descend les collines voilées Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ; Et voici que s’afflige avec plus de ferveur Le tendre désespoir […] Plus

    Lire la suite

  • L’étal

    Au soir tombant, lorsque déjà l’essor De la vie agitée et rapace s’affaisse, Sous un ciel bas et mou et gonflé d’ombre épaisse, Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor De chair, de sang, de vice et d’or. Des commères, blocs de viande tassée et lasse, Interpellent, du seuil de portes basses, Les […] Plus

    Lire la suite

  • La mort de mon père

    Je crois revoir encore la couche d’agonie, Où mon père mourut vieillard aux cheveux blancs, Au front large et ridé, symbole de génie, Aux yeux étincelants. Comme un bûcher fumant, dont on éteint la flamme, Jette, avant d’expirer, tous ses rayons épars, Ainsi, près de mourir, tous les feux de son âme Brillaient dans ses […] Plus

    Lire la suite

  • Viscères du poème

    Angoisse tu ne descendras pas tes écluses dans le bief de ma gorge Peur dans l’écheveau fou je n’aurai que faire de chercher en tremblant le fil rouge de mon sang de ma raison de mon droit le dur secret de mon corps de l’orgueil de mon cœur une étoile de toujours se lève grand’erre […] Plus

    Lire la suite

  • La Lys

    Lys tranquille, Lys douce et lente Dont le vent berce, aux bords, les herbes et les plantes, Vous entourez nos champs et nos hameaux, làbas, De mille et mille méandres, Pour mieux tenir serrée, entre vos bras, La Flandre. Et vous allez et revenez, Sans angoisse et sans marée, Automne, hiver, été, printemps ; Et […] Plus

    Lire la suite

  • Charles Vacquerie

    Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil ! Se sera de ses mains ouvert l’affreux cercueil Où séjourne l’ombre abhorrée, Hélas ! et qu’il aura luimême dans la mort De ses jours généreux, encor pleins jusqu’au bord, Renversé la coupe dorée, Et que sa mère, pâle et perdant la raison, Aura […] Plus

    Lire la suite

  • Sirène-Anémone

    Qui donc pourrait me voir Moi la flamme étrangère L’anémone du soir Fleurit sous mes fougères Ô fougères mes mains Hors l’armure brisée Sur le bord des chemins En ordre sont dressées Et la nuit s’exagère au brasier de la rouille Tandis que les fougères Vont aux écrins de houille L’anémone des cieux Fleurit sur […] Plus

    Lire la suite

  • l’angoisse, finitude sans limite

    angoisse,    quand la mort se pressant quelle que soit la vision, dans un lit d’hôpital ou seul sur le trottoir, envoyé sur le front, au mur d’exécution, dans les orphelinats, quand arrive le soir,   quant à savoir pourquoi, on cherche le comment dans l’échec de sa vie ou l’échec d’un projet, surdoué sous […] Plus

    Lire la suite

  • Les pas

    L’hiver, quand on fermait, A grand bruit lourd, les lourds volets, Et que la lampe s’allumait Dans la cuisine basse, Des pas se mettaient à sonner, des pas, des pas, Au long du mur, sur le trottoir d’en face. Tous les enfants étaient rentrés, Rompant leurs jeux enchevêtrés ; Le village semblait un amas d’ombres […] Plus

    Lire la suite

  • Éclipse

    La terre par moments doute ; on ne comprend plus. L’homme a devant les yeux de la brume, un reflux, On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ; On n’a plus d’allégresse, on n’a plus de colère ; La disparition produit l’effarement. L’œil fauve du hibou regarde affreusement. Toutes sortes d’éclairs inexplicables brillent. […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.