Les Plus Lus

  • Résignation

    Depuis un temps difforme, imprécis et mauvais, On subissait le poids du malheur, on savait Que du soi de jadis on n’était plus que l’ombre, Mais l’esprit dérouté vaguait sur les décombres. Puis, d’un coup, comme si mille rayons vainqueurs Ensemble eussent frappé le point de la douleur, La vérité paraît, brutale, irréductible : Ce […] Plus

    Lire la suite

  • La victoire

    I. Au sein des vastes mers, un aride rivage, Contre qui vient mugir la colère des flots, Se hérisse de rocs, effroi des matelots,… Du Corse belliqueux c’est le réduit sauvage : Là naguère le Sort, allumant un flambeau, Du bord presque ignoré consacra la mémoire ; C’est là qu’un jour on vit la gloire […] Plus

    Lire la suite

  • Les Limbes

    Comme un vain rêve du matin, Un parfum vague, un bruit lointain, C’est je ne sais quoi d’incertain Que cet empire ; Lieux qu’à peine vient éclairer Un jour qui, sans rien colorer, À chaque instant près d’expirer, Jamais n’expire. Partout cette demi-clarté Dont la morne tranquillité Suit un crépuscule d’été, Ou de l’aurore, Fait pressentir […] Plus

    Lire la suite

  • La paresse inspirée

    Une jeune fille nonchalante rêve au bout d’un chemin. Son visage de soie caresse le vent. Sans raison, ni idée elle frôle l’impitoyable haie. Son doigt piqué d’un profond rouge, elle reste immobile sans alarme, ni amertume. Elle est hypnotisée par l’incroyable lumière, qui pénètre les érables avec toute sa vitalité. Comme une héroïne d’un […] Plus

    Lire la suite

  • Les rayons jaunes

    Les dimanches d’été, le soir, vers les six heures, Quand le peuple empressé déserte ses demeures Et va s’ébattre aux champs, Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre, Je regarde d’en haut passer et disparaître Joyeux bourgeois, marchands, Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d’aise ; Un livre est entr’ouvert près de moi, […] Plus

    Lire la suite

  • La conquête

    Le monde est trépidant de trains et de navires. De l’Est à l’Ouest, du Sud au Nord, Stridents et violents, Ils vont et fuient ; Et leurs signaux et leurs sifflets déchirent L’aube, lejour, le soir, la nuit ; Et leur fumée énorme et transversale Barre les cités colossales Et la plaine et la grève […] Plus

    Lire la suite

  • Aux proscrits

    EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATSUNIS D’EUROPE DANS LE JARDIN DE HAUTEVILLE HOUSE LE 14 JUILLET 1870 I Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes ! Le sort est un abîme, et ses flots sont amers, Au bord du noir destin, frères, semons des hommes, Et des chênes au bord des mers ! […] Plus

    Lire la suite

  • La bonne soirée

    Quel temps de chien ! il pleut, il neige ; Les cochers, transis sur leur siège, Ont le nez bleu. Par ce vilain soir de décembre, Qu’il ferait bon garder la chambre, Devant son feu ! A l’angle de la cheminée La chauffeuse capitonnée Vous tend les bras Et semble avec une caresse Vous dire […] Plus

    Lire la suite

  • Le forgeron

    Sur la route, près des labours, Le forgeron énorme et gourd, Depuis les temps déjà si vieux, que fument Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume, Martèle, étrangement, près des flammes intenses, A grands coups pleins, les pâles lames Immenses de la patience. Tous ceux du bourg qui habitent son coin, Avec […] Plus

    Lire la suite

  • La Voie lactée

    Est via sublimis cœlo manifesta sereno, Lactea nomen habet, candore notabilis ipso. Hac iter est superis ad magni tecta tonantis, Regalemque domum. Ovide, Métamorphoses, livre I. À Victor Perrot Déesse, dans les cieux éblouissants, la Voie Lactée est un chemin de triomphe et de joie, Et ce flot de clarté qui dans le firmament Jette […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.