Les Plus Lus

  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

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  • Le vallon

    Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance, N’ira plus de ses voeux importuner le sort ; Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance, Un asile d’un jour pour attendre la mort. Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée : Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais, Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, […] Plus

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  • Poème vertical

    En ce jour déjà détaché de sa vieille rive Oser chercher les mots d’un poème introuvable Oser recommencer C’est trop Trop de cris jugulés trop de villes cuirassées Ont changé l’univers en une sourde guerre Pourtant je recommence à cogner à cette double porte Je m’infiltre dans l’écorce et dans les carapaces Je suis celui […] Plus

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  • Châtiment de l’orgueil

    En ces temps merveilleux où la Théologie Fleurit avec le plus de sève et d’énergie On raconte qu’un jour un docteur des plus grands, – Après avoir forcé les coeurs indifférents ; Les avoir remués dans leurs profondeurs noires ; Après avoir franchi vers les célestes gloires Des chemins singuliers à lui-même inconnus, Où les […] Plus

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  • La Pythie

    A Pierre Louys. Hoec effata silet; pallor simul occupat ora. Virgile, AEn, IV. La Pythie, exhalant la flamme De naseaux durcis par l’encens, Haletante, ivre, hurle!… l’âme Affreuse, et les flancs mugissants! Pâle, profondément mordue, Et la prunelle suspendue Au point le plus haut de l’horreur, Le regard qui manque à son masque S’arrache vivant […] Plus

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  • Le vallon

    Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance, N’ira plus de ses voeux importuner le sort ; Prêtezmoi seulement, vallon de mon enfance, Un asile d’un jour pour attendre la mort. Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée : Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais, Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, […] Plus

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  • Satire III

    Sans parler, je t’entends : il faut suivre l’orage ; Aussi bien on ne peut où choisir avantage ; Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici, Souvent avec travail on poursuit du souci ; Car les dieux courroucés contre la race humaine Ont mis avec les biens les sueurs et la peine. Le […] Plus

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  • Ébauche d’un serpent

    A Henri Ghéon. Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde, Et mon triangle d’émeraude Tire sa langue à double fil… Bête que je suis, mais bête aiguë, De qui le venin quoique vil Laisse loin […] Plus

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  • La soupe du soir

    À J.K. Huysmans. Il fait nuit dans la chambre étroite et froide où l’homme Vient de rentrer, couvert de neige, en blouse, et comme Depuis trois jours il n’a pas prononcé deux mots, La femme a peur et fait des signes aux marmots. Un seul lit, un bahut disloqué, quatre chaises, Des rideaux jadis blancs […] Plus

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  • Sous le bâillon le poème – i

    Bonjour soleil de mon pays qu’il fait bon vivre aujourd’hui que de lumière que de lumière autour de moi Bonjour terrain vague de ma promenade tu m’es devenu familier je t’arpente vivement et tu me vas comme un soulier élégant Bonjour pique-bœuf balourd et philosophe perché là-haut sur cette muraille qui me cache le monde […] Plus

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