Les Plus Lus

  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

    Lire la suite

  • Georges et Jeanne

    Moi qu’un petit enfant rend tout à fait stupide, J’en ai deux ; Georges et Jeanne ; et je prends l’un pour guide Et l’autre pour lumière, et j’accours à leur voix, Vu que Georges a deux ans et que Jeanne a dix mois. Leurs essais d’exister sont divinement gauches ; On croit, dans leur […] Plus

    Lire la suite

  • La fleur qui fait le printemps

    Les marronniers de la terrasse Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean, La villa d’où la vue embrasse Tant de monts bleus coiffés d’argent. La feuille, hier encor pliée Dans son étroit corset d’hiver, Met sur la branche déliée Les premières touches de vert. Mais en vain le soleil excite La sève des rameaux trop lents ; […] Plus

    Lire la suite

  • Dizains

    I Dans son jardin Vénus se reposait Avec Amour, sa douce nourriture, Lequel je vis, lorsqu’il se déduisait, Et l’aperçus semblable à ma figure Car il était de très basse stature, Moi très petit ; lui pâle, moi transi. Puisque pareils nous sommes donc ainsi Pourquoi ne suis second dieu d’amitié ? Las ! je […] Plus

    Lire la suite

  • Petit Paul

    Sa mère en le mettant au monde s’en alla. Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ? Pourquoi tuer la mère en laissant l’enfant vivre ? Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ? Car le père était jeune, il se remaria. Un an, c’est bien petit pour être paria ; Et […] Plus

    Lire la suite

  • Le chemin de fer

    Quand l’homme avec le fer sur le champ des aïeux De ses nouveaux chemins aura tissu la trame, Et pour mettre à ses pieds les deux ailes de l’âme, Aura doué ses chars de magiques essieux, Au bas de ces coteaux où vous rêvez, Madame, Peut-être passera le sillon lumineux, Et ce Paris aimé fera […] Plus

    Lire la suite

  • Le grand destin

    Ami, la liberté vaut mieux qu’une amourette. Regarde cette mer sauvage, hardie et fière ! Regarde cette étoile filant dans le ciel : Elles n’ont point d’attache et touchent l’infini. Observe la montagne au sommet dans les nues, Plonge-toi dans ce lac aux profondeurs secrètes, Ecoute la nature en éveil dans les bois Et dans les plaines […] Plus

    Lire la suite

  • Sous les arbres

    Ils marchaient à côté l’un de l’autre ; des danses Troublaient le bois joyeux ; ils marchaient, s’arrêtaient, Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences, Leurs bouches se taisant, leurs âmes chuchotaient. Ils songeaient ; ces deux coeurs, que le mystère écoute, Sur la création au sourire innocent Penchés, et s’y versant dans l’ombre goutte à […] Plus

    Lire la suite

  • Jeanne endormie

    L’oiseau chante ; je suis au fond des rêveries. Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d’alcyon, Douce, les yeux fermés, sans faire attention Au glissement de l’ombre et du soleil sur elle. Elle est toute petite, elle est surnaturelle. Ô suprême beauté de l’enfant […] Plus

    Lire la suite

  • Sur la mort d’un enfant

    L’innocente victime, au terrestre séjour, N’a vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien n’est resté de lui qu’un nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant échappé de nos bras ; Adieu, dans la maison d’où l’on ne revient pas. Nous ne te verrons plus, quand […] Plus

    Lire la suite

  • Non l’amour n’est pas mort

    Non, l’amour n’est pas mort en ce cœur et ces yeux et cette bouche qui proclamait ses funérailles commencées. Écoutez, j’en ai assez du pittoresque et des couleurs et du charme. J’aime l’amour, sa tendresse et sa cruauté. Mon amour n’a qu’un seul nom, qu’une seule forme. Tout passe. Des bouches se collent à cette […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.