Hymne a L’être Suprême

Père de l’Univers, suprême intelligence,
Bienfaiteut ignoré des aveugles mortels,
Tu révélas ton être à la reconnaissance.

Qui seule éleva tes autels ! bis.

Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes.
Tu n’as point de passé, tu n’as point d’avenir;
Et, sans les occuper, tu remplis tous les mondes,

Qui ne peuvent te contenir. bis.

Tout émane de toi, grande et première cause ;
Tout s’épure aux rayons de ta divinité ;
Sur ton culte immortel la morale repose ;
Et sur les mœurs, la liberté.

Pour venger leur outrage et ta gloire offensée.
L’auguste liberté ; ce fléau des pervers.
Sortit au même instant de ta vaste pensée.
Avec le plan de l’univers.

Dieu puissant ! elle seule a vengé ton injure ;
De ton culte elle-même instruisant les mortels ;
Leva le voile épais qui couvrait la nature,
Et vint absoudre tes autels.

bis.

bis.

bis.

Ô toi, qui du néant, ainsi qu’une étincelle.
Fis jaillir dans les airs l’astre éclatant du jour,
Fais plus… verse en nos cœurs ta sagesse immorte

Embrase-nous de ton amour ! bis.

De la haine des rois anime la patrie;
Chasse les vains désirs, l’injuste orgueil des rangs.
Le luxe corrupteur, la basse flatterie,
Plus fatale que les tyrans.

Dissipe nos erreurs ; rends-nous bons, rends-nous justes :
Règne, règne au-delà du tout illimité ;
Enchaîne la nature à tes décrets augustes ;

Laisse à l’homme la liberté. bis.

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Par Théodore Désorgues

Théodore Désorgues, né à Aix-en-Provence le 9 novembre 1764 et mort à Paris le 5 juin 1808, est un poète français révolutionnaire. Il vient d'une famille parlementaire aixoise installée.

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