Les Plus Lus

  • Les Moutons

    Hélas ! Petits moutons, que vous êtes heureux ! Vous paissez dans nos champs sans souci, sans alarmes, Aussitôt aimés qu’amoureux ! On ne vous force point à répandre des larmes ; Vous ne formez jamais d’inutiles désirs. Dans vos tranquilles coeurs l’amour suit la nature ; Sans ressentir ses maux, vous avez ses plaisirs. […] Plus

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  • Entre deux draps

    Entre deux draps de toile belle et bonne, Que très souvent on rechange, on savonne, La jeune Iris, au coeur sincère et haut, Aux yeux brillants, à l’esprit sans défaut, Jusqu’à midi volontiers se mitonne. Je ne combats de goûts contre personne, Mais franchement sa paresse m’étonne; C’est demeurer seule plus qu’il ne faut Entre […] Plus

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  • Le Ruisseau

    Ruisseau, nous paroissons avoir un même sort ; D’un cours précipité nous allons l’un et l’autre, Vous à la mer, nous à la mort. Mais, hélas ! Que d’ailleurs je vois peu de rapport Entre votre course et la nôtre ! Vous vous abandonnez sans remords, sans terreur, A votre pente naturelle ; Point de […] Plus

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  • Les Fleurs

    Que votre éclat est peu durable, Charmantes fleurs, honneur de nos jardins ! Souvent un jour commence et finit vos destins, Et le sort le plus favorable Ne vous laisse briller que deux ou trois matins. Ah ! Consolez-vous-en, jonquilles, tubéreuses : Vous vivez peu de jours, mais vous vivez heureuses ! Les médisants ni […] Plus

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  • Les Oiseaux

    L’air n’est plus obscurci par des brouillards épais, Les prés font éclater les couleurs les plus vives, Et dans leurs humides palais L’hiver ne retient plus les naïades captives. Les bergers, accordant leur musette à leur voix, D’un pied léger foulent l’herbe naissante ; Les troupeaux ne sont plus sous leurs rustiques toits. Mille et […] Plus

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  • La Solitude

    Charmante et paisible retraite, Que de votre douceur je connois bien le prix ! Et que je conçois de mépris Pour les vains embarras dont je me suis défaite ! Que sous ces chênes verts je passe d’heureux jours ! Dans ces lieux écartés que la nature est belle ! Rien ne la défigure ; […] Plus

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  • Vers Allégoriques

    Dans ces prés fleuris Qu’arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis. J’ai fait, pour vous rendre Le destin plus doux, Ce qu’on peut attendre D’une amitié tendre ; Mais son long courroux Détruit, empoisonne Tous mes soins pour vous, Et vous abandonne Aux fureurs des loups. Seriez-vous leur proie, Aimable troupeau, Vous, […] Plus

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  • Ballade

    À caution tous amants sont sujets : Cette maxime en ma tête est écrite. Point n’ai de foi pour leurs tourments secrets ; Point auprès d’eux n’ai besoin d’eau bénite, Dans coeur humain probité plus n’habite Trop bien encore a-t-on les mêmes dits Qu’avant qu’astuce au inonde fût venue ; Mais, pour d’effets, la mode […] Plus

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