Les Plus Lus

  • Hymne à la déesse

    A présent seulement, ô Très-Grande! A présent désespérément oui je vois Ta distance absolue ta Beauté A travers celle faussement proche des femmes Qui est leur manière de se rendre infinies D’être chacune ta projection singulière En tes innombrables inconciliables aspects Comme autant d’images en miroir en vertige Différentes moins que Toi-même de Toi. Impossible […] Plus

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  • Hymne au serpent

    La plaie s’ouvre d’elle-même et sa lèvre est le serpent Le dormeur la sent qui bat et sinue lente à son flanc Elle aura glissé dans l’herbe avant qu’il ouvre des yeux Encore embués de rêve sur l’Autre délicieux La Bête (si c’en est une) contemple l’Autre elle aussi Son regard n’est qu’un frisson qui […] Plus

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  • Mère

    L’énorme corps de la mygale est indivis de sa portée Qui la gaine invisiblement sans l’alourdir d’aucun volume Ainsi le Soi ne fait-il qu’un avec les mondes qu’il Se crée Et qui demeurent transparents au rayon noir de son abîme Si tu l’écrases elle éclate en mille gouttes d’ambre clair Qui se propagent en tous […] Plus

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  • Naissance du féminin

    La face grande ouverte voit vaste et vague sa seule image C’est proche presque à se confondre et si loin qu’elle en crée les cieux Une gaze une haleine une onde une ombre bleue voilant le bleu Lentement récarquillement modifie le reflet aveugle Qui semble prendre conscience et vivre de se sentir vu D’être en […] Plus

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  • Affleurante

    Comme (peut-être) du sourire la face lisse ne se lit La brise ridant l’eau sans cesse lisse sans fin cette eau ridée L’onde qui vient de l’horizon ne l’a pourtant jamais quitté Allant vers l’autre qui des deux vient centre ou cercle à sa rencontre Qui sans bouger fait que le centre soit chaque point […] Plus

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  • à gérard manley hopkins

    Console, ô Mort, mon cœur sans ombre et seul, soleil profond, frappant d’aplomb la chair. Ah ! la chère Ombre morte, victime enfin de cette faim, ce fol ennui qui tue la Nuit et tourne et luit et roule là ! Le gouffre et la roue rayonnante, le sang silencieux qui s’ouvre, et, Ciel ! […] Plus

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  • Vide

    Dans la nuit de la Plénitude d’un bord à l’autre bras en croix Quand le silence à pleins poumons est l’horizon de la poitrine L’air sec et froid a pour la foi la tempérance du cristal Ainsi le centre coïncide avec l’extrême des étoiles Plus Se contemple en Soi le Vide plus le centre se […] Plus

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  • Océan

    Hymne à Soi-même phrase auguste Soi Océan se respirant Se dilatant de son abîme comme un chantre de son plain-chant Sans cesse ensemble plein et vide nourri du Souffle dont il crée S’imaginant une étendue qui tienne en chaque atome d’or Se concevant une substance hors de son œil éblouissant Qui se ressent comme une […] Plus

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  • La conscience dans le mal

    Cet homme souterrain qui se bâtit un corps sous son corps étranger dont il feint d’être l’hôte et, dans la crypte où nu à nu l’étreint la Faute vit de perpétuer les œuvres de la Mort, Comme il se tait en profondeur, guettant l’accord de son mutisme et de l’étoile la plus haute si fixe […] Plus

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  • Obstacle

    Passé l’obstacle il n’y a plus que le néant à pleins poumons La parole y déploie le monde le temps d’une expiration Parole seule une seconde qui profère l’unique monde Sans au-delà ni en deçà éternité scellée sur soi Pourtant le kyste noue la gorge et ce grand rêve d’univers Qu’est le Verbe éternel avant […] Plus

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  • In tenebris

    Quand la musique de mes yeux se sera tue quand mon Ombre descellera le jour de pierre quand mes mains ne feront plus obstacle aux nuées quand mon oreille aura son lit parmi les astres quand les cieux oubliés ma bouche ensableront Alors Tanière lassitude du néant avant quitté ce corps qu’elle avait fait pesant […] Plus

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  • Naissance du sourire

    Au tréfonds du sommeil sans rêve il n’y a rien que Ce qui Est Avant que rien ne soit encore après que tout a cessé d’être Pendant le temps que chaque chose surgit se dore puis s’éteint Tous ces temps s’interpénétrant pour ne former qu’un même souffle Lequel à peine émis par soi expire en […] Plus

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