Crépuscule pluvieux

À Rodolphe Darzens.

L’ennui descend sur moi comme un brouillard d’automne
Que le soir épaissit de moment en moment,
Un ennui lourd, accru mystérieusement,
Qui m’opprime de nuit épaisse et monotone.

Pourtant nul glorieux amour ne m’a blessé,
Et c’est sans regretter les heures envolées
Que je revois au loin, vagues formes voilées,
Mes souvenirs errants au jardin du passé.

Et pourtant, maintenant, dans l’horreur languissante
D’un soir de pluie et dans la lente obscurité,
Je sens mon coeur que nul amour n’a déserté
Mélancolique ainsi qu’une chambre d’absente.

Voter pour ce poème!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans l'univers des poèmes, chaque commentaire est une pépite de Proust. Partagez votre trésor.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments