Pour Madame la comtesse de La Suze

Le ciel joint rarement l’esprit à la beauté.
Vous avez l’un et l’autre en un degré suprême,
Et c’est, à mon avis, un horrible blasphème
De ne pas vous tenir pour une déité.

Cet esprit, en tous lieux, est justement vanté,
Car vous faites des vers mieux que Malherbe même ;
Lorsque nous les lisons le plaisir est extrême
Et nous sommes surpris de leur sublimité.

Que c’est un grand bonheur d’être belle et savante !
Que votre sort est doux ! Que votre âme est contente
D’avoir de vos vertus mille illustres témoins !

Avec tous ces attraits, si l’on n’ose vous dire :
« Je meurs d’amour pour vous, je languis, je soupire »,
Adorable comtesse, on n’en pense pas moins.

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par François Payot De Linieres

François Payot de Lignières est un poète satirique français né vers 1626-1628 et mort en 1704. Son athéisme lui a valu le surnom d'« Athée de Senlis ». François Payot de Lignières naît à Paris, ou Senlis, en 1626 ou 1628. Il est issu d'une famille de magistrats.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots sont la mélodie de notre poésie. Faites résonner votre voix.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Il est d’étranges soirs …

À Roger de Beauvoir