Les Plus Lus

  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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  • À Villequier

    Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m’a fait l’âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, […] Plus

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  • Ethiopie

    à Alioune Diop et je vis ce conte byzantin publié par les pluies sur les fortes épaules de la montagne dans l’alphabet fantasque de l’eucalyptus et de vrai au nom du baobab et du palmier de mon cœur Sénégal et de mon cœur d’îles je saluai avec pureté l’eucalyptus du fin fond scrupuleux de mon […] Plus

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  • Spirales

    nous montons nattes de pendus des canéfices (le bourreau aura oublié de faire leur dernière toilette) nous montons belles mains qui pendent des fougères et agitent des adieux que nul n’entend nous montons les balisiers se déchirent le cœur sur le moment précis où le phénix renaît de la plus haute flamme qui le consume […] Plus

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  • La mort du loup

    I … Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées. Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris, Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ; Alors, il a saisi, dans sa gueule brûlante, Du chien le plus hardi la gorge pantelante Et n’a pas desserré […] Plus

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  • Neige sur Paris

    Seigneur, vous avez visité Paris par ce jour de votre naissance Parce qu’il devenait mesquin et mauvais Vous l’avez purifié par le froid incorruptible Par la mort blanche. Ce matin, jusqu’aux cheminées d’usines qui chantent à l’unisson Arborant des draps blancs – « Paix aux Hommes de bonne volonté! » Seigneur, vous avez proposé la […] Plus

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  • L’art poétique (Chant IV)

    Dans Florence, jadis, vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misère : Là, le fils orphelin lui redemande un père ; Ici, le frère pleure un frère empoisonné. L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné ; Le rhume à son aspect se change en […] Plus

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  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

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  • Nous verrons

    Paris, 1810. Le passé n’est rien dans la vie, Et le présent est moins encor : C’est à l’avenir qu’on se fie Pour nous donner joie et trésor. Tout mortel dans ses voeux devance Cet avenir où nous courons ; Le bonheur est en espérance, On vit, en disant : Nous verrons. Mais cet avenir plein de charmes, […] Plus

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  • Au tour du feu invisible

    Ce jour là, Il faisait froid, Un froid glacial, Un froid à mourir, Le soldat ne sentait rien. Un cri silencieux au ralenti. Son arme lourde, un lourd engourdi. Une bouche crevassée et un goût trop sec. Le blanc de la terre jusqu’à l’horizon. Une douleur sans fin et sans raison. Partout déchets de corps, […] Plus

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  • En forêt

    Dans la forêt étrange, c’est la nuit ; C’est comme un noir silence qui bruit ; Dans la forêt, ici blanche et là brune, En pleurs de lait filtre le clair de lune. Un vent d’été, qui souffle on ne sait d’où, Erre en rêvant comme une âme de fou ; Et, sous des yeux […] Plus

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