Les Plus Lus

  • Considérez que gens vindicatifs

    Ballade Considérez que gens vindicatifs Qui ne veulent les fautes pardonner, Sont de péché les enfants nutritifs Et ne veut Dieu de leur cas ordonner. Tout homme humain se doit abandonner A pardonner si on lui quiert merci, Où jà son coeur ne sera éclairci Quelque prière que par devers Dieu fasse, Qui pardonne mérite […] Plus

    Lire la suite

  • Éclipse

    La terre par moments doute ; on ne comprend plus. L’homme a devant les yeux de la brume, un reflux, On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ; On n’a plus d’allégresse, on n’a plus de colère ; La disparition produit l’effarement. L’œil fauve du hibou regarde affreusement. Toutes sortes d’éclairs inexplicables brillent. […] Plus

    Lire la suite

  • Matelots ! matelots

    Matelots ! matelots ! vous déploierez les voiles ; Vous voguerez, joyeux parfois, mornes souvent ; Et vous regarderez aux lueurs des étoiles La rive, écueil ou port, selon le coup de vent. Envieux, vous mordrez la base des statues. Oiseaux, vous chanterez ! vous verdirez, rameaux ! Portes, vous croulerez de lierres revêtues. Cloches, […] Plus

    Lire la suite

  • L’amérique

    Salut, ô belle nuit, étincelante et sombre, Qui n’entends que la voix de mes vers, et les cris De la rive aréneuse où se brise Thétis. Muse, Muse nocturne, apporte-moi ma lyre. Comme un fier météore, en ton brûlant délire, Lance-toi dans l’espace ; et pour franchir les airs, Prends les ailes des vents, les […] Plus

    Lire la suite

  • Les destinées

    Depuis le premier jour de la créatipn, Les pieds lourds et puissants de chaque Destinée Pesaient sur chaque tête et sur toute action. Chaque front se courbait et traçait sa journée. Comme le font d’un bœuf creuse un sillon profond Sans dépasser la pierre où sa ligne est bornée. Ces froids Déités liaient le joug […] Plus

    Lire la suite

  • Le portrait modèle

    J’entre et je sors des vrais miroirs Ils n’auront rien gardé de moi La nuit efface au tableau noir l’apparence qui se croit moi. Mais la main sur la page lisse réfléchit mieux que l’eau du tain le vrai profil de ce complice qui prend en charge mon destin Le fil que dévide la main […] Plus

    Lire la suite

  • Sur une morte

    Elle était belle, si la Nuit Qui dort dans la sombre chapelle Où Michel-Ange a fait son lit, Immobile peut être belle. Elle était bonne, s’il suffit Qu’en passant la main s’ouvre et donne, Sans que Dieu n’ait rien vu, rien dit, Si l’or sans pitié fait l’aumône. Elle pensait, si le vain bruit D’une […] Plus

    Lire la suite

  • La caravane

    I. Sur la terre, tantôt sable, tantôt savane, L’un à l’autre liés en longue caravane, Echangeant leur pensée en confuses rumeurs, Emmenant avec eux les lois, les faits, les mœurs, Les esprits, voyageurs éternels, sont en marche. L’un porte le drapeau, les autres portent l’arche ; Ce saint voyage a nom Progrès. De temps en […] Plus

    Lire la suite

  • À propos d’Horace

    Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues ! Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues ! Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété, Vous niez l’idéal, la grâce et la beauté ! Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles ! Car, avec l’air profond, vous êtes imbéciles ! […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.