Le portrait modèle

J’entre et je sors des vrais miroirs Ils n’auront rien gardé de moi La nuit efface au tableau noir l’apparence qui se croit moi.

Mais la main sur la page lisse réfléchit mieux que l’eau du tain le vrai profil de ce complice qui prend en charge mon destin

Le fil que dévide la main en sait plus long sur mon visage que le visage trop humain où ma présence est de passage

Le crayon noir le papier blanc ignorants de ma pesanteur et des lents désastres du temps dessinent ma ligne de cœur

D’où naît la clarté qui révèle ma plus tacite distraction Est-ce du jour ou bien de celle qui réfléchit ma réflexion?

Les poèmes sont des trésors cachés. Partagez les vôtres, comme Éluard partageait ses rêves.

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