Que chaque parole me soit comme un bruit de ressac

Que chaque parole me soit comme un bruit de ressac

Et qu’importe que mon sang coule et que je sois meurtri

Je ne périrai pas si je ne fais pas un geste affolé

Pour arrêter cette course située dans l’élargissement

incandescent de la durée

Je ne périrai pas

Si ma voix ne s’élève que pour conjuguer le sarcasme

avec ce vertige de me reconnaître

Et non pour demander que s’arrête cette mort et

cette survie qui m’ont scalpé

Depuis je ne sais combien d’années au long des siècles

Dans la gigantesque dérision du temps

Car je me souviens d’une explosion de laves englouties

Dans une glissade immobile où tout était situé dans

la parenthèse éternelle

Et ratifié par le surgissement saccadé de je ne sais

quelle sourde et sauvage mélopée

Les poèmes sont des trésors cachés. Partagez les vôtres, comme Éluard partageait ses rêves.

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