Carolo Quinto imperante

Celuilà peut compter parmi les grands défunts,
Car son bras a guidé la première carène
A travers l’archipel des jardins de la Reine
Où la brise éternelle est faite de parfums.

Plus que les ans, la houle et ses âcres embruns,
Les calmes de la mer embrasée et sereine
Et l’amour et l’effroi de l’antique sirène
Ont fait sa barbe blanche et blancs ses cheveux bruns.

Castille a triomphé par cet homme, et ses flottes
Ont sous lui complété l’empire sans pareil
Pour lequel ne pouvait se coucher le soleil ;

C’est Bartolomé Ruiz, prince des vieux pilotes,
Qui, sur l’écu royal qu’elle enrichit encor,
Porte une ancre de sable à la gumène d’or.

Les Trophées

Voter pour ce poème!

José-Maria De Heredia Apprenti Poète

Par José-Maria De Heredia

José-Maria de Hedia, né le 22 novembre 1842 et mort le 3 octobre 1905, est un homme de lettres d'origine cubaine : né sujet espagnol, il a été naturalisé français en 1893. Son œuvre poétique a fait de lui l'un des maîtres du mouvement parnassien.

Poemes José-Maria De Heredia - Découvrez les œuvres poétiques de José-Maria De Heredia

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est une goutte de pluie dans notre océan de poésie. Ajoutez votre averse, à la manière de Hugo.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Le papillon

Il fait novembre en mon âme