Minotaure

À manger son propre sang

En tartine sur du pain
À boire l’eau de l’étang

Où les morts prennent leur bain
À prononcer des paroles

Nées de cœurs empoisonnés
À fréquenter les écoles

Des esprits emprisonnés
À marcher sur le chemin

On l’on marche avec les mains
Le Minotaure a vieilli

Loin des siens et du pays
Il va retrouver les sphinx

Les licornes et les lynx
Qui lui disent il est tard

Déjà l’on ferme l’enceinte
L’homme salera ton lard

Dans un coin du labyrinthe
Mugis encore si tu peux

Minotaure de rien, Minotaure de peu.

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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