L’expiation (VI)

VI.

Enfin, mort triomphant, il vit sa délivrance,
Et l’océan rendit son cercueil à la France.

L’homme, depuis douze ans, sous le dôme doré
Reposait, par l’exil et par la mort sacré.
En paix ! — Quand on passait près du monument sombre,
On se le figurait, couronne au front, dans l’ombre,
Dans son manteau semé d’abeilles d’or, muet,
Couché sous cette voûte où rien ne remuait,
Lui, l’homme qui trouvait la terre trop étroite,
Le sceptre en sa main gauche et l’épée en sa droite,
À ses pieds son grand aigle ouvrant l’œil à demi,
Et l’on disait : C’est là qu’est César endormi !

Laissant dans la clarté marcher l’immense ville,
Il dormait ; il dormait confiant et tranquille.

Jersey, du 25 au 30 novembre 1852.

Vos mots sont des étoiles dans notre nuit poétique. Allumez notre firmament.

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