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  • BofBof

    L’art poétique (Chant III)

    Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux ; D’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la Tragédie en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les douleurs, D’Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous […] Plus

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  • L’aurore s’allume

    I. L’aurore s’allume ; L’ombre épaisse fuit ; Le rêve et la brume Vont où va la nuit ; Paupières et roses S’ouvrent demi-closes ; Du réveil des choses On entend le bruit. Tout chante et murmure, Tout parle à la fois, Fumée et verdure, Les nids et les toits ; Le vent parle aux […] Plus

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  • Les faux beaux jours…

    Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme, Et les voici vibrer aux cuivres du couchant. Ferme les yeux, pauvre âme, et rentre surlechamp : Une tentation des pires. Fuis l’infâme. Ils ont lui tout le jour en longs grêlons de flamme, Battant toute vendange aux collines, couchant Toute moisson de […] Plus

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  • Grenade

    Soit lointaine, soit voisine, Espagnole ou sarrazine, Il n’est pas une cité Qui dispute sans folie A Grenade la jolie La pomme de la beauté, Et qui, gracieuse, étale Plus de pompe orientale Sous un ciel plus enchanté. Cadix a les palmiers ; Murcie a les oranges ; Jaën, son palais goth aux tourelles étranges […] Plus

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  • Ta royale jeunesse a la mélancolie

    Ta royale jeunesse a la mélancolie Du Nord où le brouillard efface les couleurs, Tu mêles la discorde et le désir aux pleurs, Grave comme Hamlet, pâle comme Ophélie. Tu passes, dans l’éclair d’une belle folie, Comme elle, prodiguant les chansons et les fleurs, Comme lui, sous l’orgueil dérobant tes douleurs, Sans que la fixité […] Plus

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  • À un voyageur

    Ami, vous revenez d’un de ces longs voyages Qui nous font vieillir vite, et nous changent en sages Au sortir du berceau. De tous les océans votre course a vu l’onde, Hélas ! et vous feriez une ceinture au monde Du sillon du vaisseau. Le soleil de vingt cieux a mûri votre vie. Partout où […] Plus

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  • Cantique du printemps

    Ce matin la rose Eclate comme le cri du coq Le silence des choses Partout se fend les vieux mots Ont fleuri sur toutes les collines L’eau prise au piège S’échappe et court divine Entre les herbes vierges Oh ! quel vent quel soleil Dans la nuit renversa Les ombres toucha le sommeil Mit son […] Plus

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  • Les usines

    Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre D’un canal droit, marquant sa barre à l’infini, . Face à face, le long des quais d’ombre et de nuit, Par à travers les faubourgs lourds Et la misère en pleurs de ces faubourgs, Ronflent terriblement […] Plus

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  • À monsieur d’Avanson

    (Conseiller du Roi.) Si je n’ai plus la faveur de la Muse, Et si mes vers se trouvent imparfaits, Le lieu, le temps, l’âge où je les ai faits, Et mes ennuis leur serviront d’excuse. J’étais à Rome au milieu de la guerre, Sortant déjà de l’âge plus dispos, A mes travaux cherchant quelque repos, […] Plus

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  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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  • Venise

    Dans Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge ; Pas un pêcheur dans l’eau, Pas un falot. Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l’horizon serein, Son pied d’airain. Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds, Dorment sur l’eau qui fume, Et croisent […] Plus

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