Départ

Cirez les bottes.

Apportez-moi la selle :

j’ai choisi l’alezan

qui aime s’entraîner parmi les tournesols.

La houppelande est vaste et amicale.

Gardez les fenêtres ouvertes

pour que le vent du sud

apporte ses musiques.

Ne prévenez personne :

seul l’horizon vous est indispensable.

Elisez à ma place un vieux marin

avec, dans l’œil, comme un naufrage.

Je longerai la côte

jusqu’aux premiers récifs.

Dites à mon épouse que je l’aime

comme l’azur sur la montagne.

Ne parlez pas à mes deux fils :

ils savent que je reviendrai

avec, dans mes bagages,

des comètes très souples.

Oubliez, je vous prie, jusqu’à mon nom :

soyez libres de moi,

à la façon des frênes

et des galets devant le phare.

J’ai trop longtemps bousculé l’ordre

Merci : deux outres suffiront.

Dans notre jardin de vers, chaque commentaire est une fleur unique, à la manière de Villon. Plantez la vôtre.

Laisser un commentaire

Découvrez d'autres poèmes de Alain Bosquet

Veuillez autoriser les annonces sur ce site!

Il semble que vous utilisez un bloqueur de publicités. La publicité constitue la seule source de financement pour du site. Vous Pouvez ajouter LaPoesie.org à votre liste blanche.

Refresh

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.