Ne regreter point les mors

Quand le Soleil, la torche coutumiere
De l’Univers, s’est dans la mer rendu,
Et pensons voir un voile noir tendu,
Nous engendrant la nuit familiere

Nul ne se plaint de se voir sans lumiere,
Parcequ’il est plus qu’assés entendu,
Que le Soleil nous est aptes rendu,
Pour parcourir sa carriere ordinaire.

Sans cris, sans dueil, tu te dois montrer tel,
Voiant d’un corps souffreteux et mortel,
Triste prison, sortir l’Ame immortelle.

Ce corps que Mort nous fait abandonner
Sera tout neuf au jour qui renouvelle,
Et l’Ame y doit encores retourner.

La Christiade

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Albert Babinot

Poemes Albert Babinot - Découvrez les œuvres poétiques de Albert Babinot

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Les voyageurs

Pensionnaires