Le rossignol

Toi qui vas, par la grise Armor,
Maudissant l’amour et ses fièvres,
Les violettes de la mort
Fleuriront bientôt sur tes lèvres.

Encore une heure, encore un pas,
Et ce sera la bonne halte :
Au fond du soir n’entends-tu pas
Ce chant qui naît, tremble et s’exalte ?

Si pur avec son timbre ancien,
Doux comme un lied, lent comme un thrène,
Le chant du noir musicien
Tantôt plane et tantôt se traîne…

Précurseur des derniers apprêts,
Rossignol des nuits sans aurore,
Qu’on sera bien sous les cyprès
Où tour à tour monte et s’éplore

Ton chant d’extase et de regrets !

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