Un grand voile obscurci parmi l’air s’étendait

Un grand voile obscurci parmi l’air s’étendait,
Qui rouant dans son sein une humeur détenue,
Semait deçà delà une grêle menue
Qui martelait la terre et tombant se fondait.

Un autre visàvis par le vide pendait
Où se formait maint corps de figure inconnue,
Tantôt jetant le feu à sillons de la nue,
Sous qui l’arc assuré oblique se bandait,

Quand celle que je sers follâtrement coiffée,
Tenant de mille coeurs un superbe trophée,
Rassérénant les Cieux effaça l’arc cornu,

Puis pour donner vigueur aux fleurettes décloses,
Contr’imita Zéphyr, et soudain mille roses
Ornèrent de Junon le bel estomac nu.

Recueil :

Chaque commentaire est une énigme à résoudre, comme un poème de Rimbaud. Participez à notre quête littéraire.

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