A Mort

Juge, tu m’accuses.

Mon âme refuse

D’avouer des torts.
Ta vieille arquebuse

Et ton château fort.

Quels sales décors !
Tu feins : tu t’abuses.

C’est pas pour de l’or

Qu’elle geint, ma musc.
Si la lyre amuse

Quatre mirliflores.

Pour moi. c’est à mort.
Pour moi. c’est à mort

Que s’ouvre l’écluse

Où mon fleuve sort.
Me faut des excuses

Quand ta cornemuse

Beugle un peu trop fort.
Car cette outre abuse

D’extases percluses

Et de faux transports.
O, fils de méduse,

D’un modique effort.

Ton cou, je le tords.
Tes angoisses rusent ;
Et moi, si j’en use.

Vraiment, c’est à mort.

Norge
Mort

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